7 pas pour une conversation sincère avec Dieu

Nous désirons tous entendre la voix de Dieu, discerner sa volonté, pour l’accomplir. Mais qu’il nous est difficile de développer cette conversation intime avec notre Créateur, à laquelle il nous y invite. D’autant plus que l’exercice des responsabilités dans l’Église ou le Royaume fait souvent de nous des personnes super occupées. Pour biser ce cercle vicieux, voici une suggestion : 7 pas pour une conversation sincère avec Dieu et leur application.

1° Recentre-toi.

La pratique du silence et de la solitude n’est facile pour personne. Burton parle de cette recherche d’intimité avec Dieu comme d’un véritable combat. Alors, ne sois pas effrayé par la rudesse de ce défi. Il y a un enjeu spirituel immense lorsque nous nous efforçons de faire silence. J’expliquerai cette idée plus en détail dans ce qui suit, mais sache que c’est souvent le début qui est le plus difficile ! Très souvent, les premiers moments de silence révèlent un désordre intérieur : une confusion de nos pensées et de nos désirs.

Fréquemment, les premiers instants du silence nous dévoilent un désordre intérieur, c’est la confusion de nos pensées et de nos désirs. Anselm Grün

Nouwen le décrit magnifiquement :

Dans la solitude, je me débarrasse de mes échafaudages : pas d’amis à qui parler, pas de coups de fil à donner, pas de réunions auxquelles assister, pas de musique pour divertir, de livres pour distraire. Rien que moi : nu, vulnérable, faible, impur, dépossédé, brisé, rien. Ce néant, je dois le regarder en face dans ma solitude, un néant si terrible que tout en moi aspire à courir vers mes amis, mon travail et mes distractions pour l’oublier et me persuader que je vaux quelque chose. Henry Nouwen

Face à ce néant, toutes sortes de pensées chaotiques surgissent. Nouwen les compare à des singes dans un bananier :

À peine ai-je décidé de rester dans ma solitude que de confuses pensées, des images troublantes, des visions incontrôlées prennent mon esprit d’assaut et s’y ébattent comme des singes dans un bananier. H. Nouwen

2° Tiens-toi devant Dieu.

Nos moments avec Dieu ne sont pas des moments de réparation, mais des occasions de ralentir pour être présents à lui. C’est ce qu’Élie a appris lorsqu’il était au plus bas. Se sentant seul, épuisé et prêt à abandonner, Dieu lui dit :

Sors et tiens-toi sur la montagne devant l’Éternel, et l’Éternel va passer. 1 Rois 19 : 11

Dieu ne se trouvait ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans un murmure doux et silencieux. Lorsqu’Élie entendit cette voix discrète, il se couvrit le visage, interpellé :

Élie, que fais-tu ici ?

Élie répondit avec honnêteté, partageant sa solitude et son découragement. Avec patience, Dieu lui permit de réfléchir à sa situation et l’invita à se tenir devant lui.

3° Remets Dieu au centre.

Faire silence va à l’encontre de notre fonctionnement naturel. Cela exige des efforts et une discipline spirituelle. Le psalmiste exprime cette lutte :

Quand mon cœur est agité par une foule de pensées, tes consolations me rendent la joie. Psaume 94 :19

Dans le silence, un changement doit s’opérer en nous : il ne s’agit plus de nous, mais du Christ. Ce n’est pas nous qui devons régner au centre de notre être, mais lui. Thomas Merton l’exprime ainsi :

Je me retire des leviers de commande et je laisse le Christ agir en moi et avec moi. T. Merton

4° Entre : la solitude, lieu de conversion

Nous entrons en solitude pour converser avec Christ et être avec lui, et lui seul. Dans ce contexte de grâce, nous pouvons affronter notre péché, révéler nos blessures et découvrir notre véritable nature. Lorsque nous comprenons que Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi, nous commençons à expérimenter la liberté des enfants de Dieu. Il ne s’impose jamais. Il murmure. Pour l’entendre, nous avons besoin de silence et de repentance.

5° Ose cette conversation avec Dieu.

Au cœur du silence se trouve un merveilleux pouvoir d’observation, de clarification, de concentration sur les choses essentielles. Dietrich Bonhoeffer

Faire silence, c’est ouvrir un espace sûr avec Dieu. Job en donne l’exemple :

« Je parlerai dans ma détresse, je me plaindrai dans mon amertume. » — Job 7 :11

Même en colère ou amer, Job refusait de se taire. Il engageait un dialogue honnête avec Dieu. 

6° Exprime tes doutes

Quand mon cœur est agité par une foule de pensées, tes consolations me rendent la joie. Psaume 94 : 19

Exprimer nos doutes, même les plus insignifiants, aide à éclairer notre cœur. Jésus lui-même a exprimé ses craintes :

Abba, Père, tout est possible pour toi ; éloigne de moi cette coupe. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que, toi, tu veux. Marc 14 :36

Henri Nouwen souligne que, même si nous ne vivons pas comme des moines, il est essentiel de cultiver notre propre désert, un lieu quotidien où nous pouvons nous retirer pour être avec Dieu.Et être sincère avec Lui.

7° Écoute… et obéis.

Être façonné à la ressemblance de Dieu implique de passer d’une vie absurde à une écoute obéissante. Le mot absurde vient du latin surdus, qui signifie sourd. Ainsi, une vie absurde est celle où nous restons sourds à la voix divine. Comme le Shema Israël le rappelle, écouter et obéir vont de pair :

Écoute, Israël : l’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un. Deutéronome 6 :4

Être obéissant implique de prêter attention à la présence de Dieu et de lui permettre d’être la source et la finalité de tout ce que nous pensons, disons ou faisons.

Henri Nouwen le résume :

Sans cette solitude intérieure, nous perdrons notre âme, même si nous prêchons l’Évangile aux autres. Henry Nouwen

Pour aller plus loin :

• Regarde cette vidéo : Sehma / écoute 

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