Groupe en réflexion

Le mentorat spirituel : pour ceux et celles que Dieu a appelés et envoyés  

Version 2.0 d’un article paru en mars 2009

Quatre étapes

Je vous renvoie à l’excellent site disciples.fr. Vous trouver toutes les explications et développements nécessaires. Mais prenez le temps de bien assimiler le schéma ci-dessous.

schéma de la formation de disciples
Schéma des étapes de la formation de disciples

Deux remarques :

  • D’abord on ne deviens pas disciple de Jésus à l’issue d’un certain cursus, aussi bon soit-il. La formation de disciples est souvent vue comme une formation linéaire ; Je passe du collège, au lycée et du lycée à l’université…  au lieu d’être comprise comme une formation circulaire favorisant tour à tour, la croissance, l’enracinement, l’équipement et l’engagement à être et demeurer disciple de Jésus. (Ce qui explique la présence des flèches au centre du graphique.)
  • On est disciple, apprenti, toute sa vie. Nous devons sans cesse revisiter notre engagement à suivre Jésus. Le Saint-Esprit nous propose régulièrement des opportunités de vérifier notre attachement à Christ 

Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive!  Matthieu 16 : 24

Matthieu 16 : 24

L’ignorance des dons spirituels

Il suffit de poser à un jeune, même parfois à un leader (!), la question : – Connais-tu tes dons spirituels ? , pour mesurer l’étendue de cette ignorance. – Dans notre église nous n’avons pas d’évangélistes ! me déclarait un pasteur, lors d’un week-end avec son église. J’ai proposé aux participants un test pour discerner leurs dons spirituels. Plusieurs jeunes se sont révélé être des évangélistes ! Bien sûr leur don ne pouvait, puisqu’il était méconnu, ni être reconnu, ni valorisé. Ces évangélistes n’étaient pas accompagnés. Tout le monde était dans l’ignorance. C’est pourquoi une question revient fréquemment : comment reconnaître ses dons spirituels ? J’ai consulté une dizaine d’articles sur le sujet. Certains sont excellents, comme celui de la revue Promesses

Qu’observe-t-on ?

  • La recherche des dons spirituels tend à devenir une question individuelle. Même si l’on encourage à demander conseil, éloignée d’une vision et d’une dimension communautaire,
  • La question des dons spirituels tend à se réduire à une question théologique,
  • Il n’est pas rare dans les églises que l’on confie une responsabilité à une personne qui n’a pas les dons, et que celle qui a le don ne soit pas encouragé à le pratiquer. Exemple : Un des responsable d’une église proche de chez moi a demandé de lui recommander un test pour discerner ses dons. Après l’avoir effectué sa réaction a été : — J’en étais sûr : on m’a confié des responsabilités pour lesquelles je n’ai pas de don ! 
  • La question de la vocation, de l’appel de Dieu, est relativement peu abordée dans l’enseignement. Pourtant les besoins de la moisson sont immenses.  Lisez cet article.
  • Cette question de la vocation en devient, malheureusement, une question individuelle et personnelle…

Ceux que Dieu appelle

La formation de disciples devrait idéalement faire émerger ceux que Dieu appelle. Ceux que l’Église envoie dans le schéma. Pas envoyés au loin forcement. Ceux que Dieu a mis à part, a qui il a confié des responsabilités dans l’Église et le Royaume de Dieu. Ceux qui sont des leaders spirituels. Relisez la définition du leader spirituel ICI. 

Ce sont eux qui devront être accompagnés par un mentor. Celui-ci qui veillera sur leur transformation spirituelle à l’image de Christ, qui est l’affaire d’une vie. Il ou elle les conseillera pour l’exercice de leur ministère, de leurs responsabilités.

Un leader est, dans le contexte biblique, une personne qui possède une capacité reçue de Dieu, qui assume une responsabilité confiée par Dieu et influence un groupe spécifique du peuple de Dieu, pour que celui-ci atteigne les objectifs de Dieu pour ce groupe.

Robert Clinton

J’aime souligner que Dieu appelle des hommes des femmes, leur confie des dons, des capacité, comme le défini Clinton, dans l’Église, mais aussi dans son Royaume. Ainsi les leaders spirituels ne sont pas exclusivement dans au service de l’Église. Ils peuvent assumer des responsabilités dans le domaine séculier. Ils ont alors eux aussi besoin d’être accompagnés par un mentor qui les aidera à vivre en à rayonner à l’image de Christ dans leur sphère d’influence.

Et les femmes ?

Le rôle des femmes dans l’Église est souvent compliqué. Il n’est pas toujours évident de discerner quelles sont celles qui sont des leaders. Je trouve que c’est souvent au travers d’un accompagnement mentoral que les femmes découvrent leurs dons et leur place dans un ministère. S’il faut attendre que des femmes se considèrent « leader » avant de chercher un mentor, ce sera manquer l’opportunité d’encourager, valoriser, et autoriser les femmes de prendre leur place dans le Royaume de Dieu et l’Église. Pour moi le mentorat est utile pour tous ceux et celles qui voudraient s’investir intentionnellement dans un projet, – dans l’Église ou en dehors-  qui aura un impact pour le Royaume de Dieu. J’ai parmi mes protégées ; une femme qui travaille au CNEF, une pharmacienne qui s’implique dans l’implantation d’église, une femme qui développe un projet centré sur les Droits de l’Homme en République Centre Africaine…  Ces femmes n’ont pas forcément le rôle ni le titre d’un leader dans leur église. Mais elles ont le cœur d’un leader !  Jennifer Williamson, présidente de l’association ELAN et mentor elle-même

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