Un mois de « coaching divin » : récit !

Nous sommes tous bousculés, bien plus que nous le pensons par la pandémie de COVID 19. Nous avons changé plusieurs de nos habitudes. Intégré plus ou moins consciemment une distanciation physique vis à vis des autres. Parfois même développé une certaine méfiance sanitaire vis à vis d’autrui. Plusieurs de nos projets ont été compromis. Nous avons dû nous adapter. Apprendre de nouveaux moyens de communication comme Zoom…J’ai dû renoncer à trois voyages l’année précédant la pandémie, deux en Afrique dont un en Haïti. À cause de la pandémie, j’ai dû annuler trois autres projets de voyage. Entre temps j’ai fêté mes 75 ans.

Plus trop motivé

J’ai remarqué que je n’avais plus le goût de voyager, de me déplacer. Plus envie de quitter mon chez moi. Frileux face aux changements. C’était nouveau pour moi. J’ai pensé : c’est l’âge… J’ai partagé mon état d’esprit à un ami, quarantenaire. Il m’a dit  :  – Je ne suis pas certain que ce soit lier à ton âge. J’ai les mêmes sentiments que toi. Regarde les athlètes aux JO de Tokyo, ils enchainent les contre performances. Pourquoi ? Parce que la COVID a bousculé leur habitudes d’entrainement. Jusqu’à la dernière minute ils n’étaient pas certains d’aller à Tokyo, ni que les jeux auraient lieu. Cet argument m’a interpellé et j’ai demandé au Seigneur de me parler.

Que veux-tu de moi ? 

Dans ce contexte, dans cette saison de ma vie, j’avais besoin d’une vision renouvelée d’y voir clair, pour orienter ma vie et rester dans sa volonté. Le Seigneur m’a accordé un coaching d’un mois. Je vous raconte.

Un défi

Je m’étais lancé un défi pour mes 75 ans : faire une randonnée en montagne, mon lieu préféré, dans le Valais suisse à 2950m, avec dénivelé, de près de plus de 1000 mètres. J’ai effectué cette randonnée haut la main, sans problème… avec beaucoup de plaisir. Cela m’a réjouit et encouragé. Mais je Seigneur m’attendait ailleurs. Le soir sur le balcon de l’hôtel, il m’a rappelé, qu’à 17 ans  j’avais passé des vacances dans ce petit village pour faire de la montagne. Durant ce séjour le, Seigneur m’avait garder de tomber dans le péché. Un péché qui aurait, sans doute, donné une toute autre orientation à ma vie… 

Gardé

Petit à petit, le Seigneur m’a rappelé différentes circonstances dans lesquelles il m’a gardé, protégé. À plusieurs reprises, durant près de 65 ans. Il m’a empêché de gâcher ma vie ! J’avais même oublié certaines de ces situations. Cela m’a poussé à considérer la grâce de Dieu. Sa fidélité, sa protection, sa patience. J’ai été touché très profondément. Ce moment sur le balcon de ce chalet reste profondément gravé. D’autres situations me sont revenues en mémoire plus tard. 

« Je suis qui je suis »

De retour chez moi j’ai, presque par « hasard », commencé la lecture d’un livre que je vous recommande : Méditations des Psaumes des montées d’Eugène Peterson. J’ai lu un psaume et sa médiation chaque jour durant 15 jours. Et Dieu a redessiné, devant mes yeux, par cette lecture le portrait de qui Il est. Bouleversant. Renouvelant. J’ai ainsi vécu, durant ces 15 jours de lecture. Le début de ce coaching divin.

Barzillaï

Quelques temps avant, mon mentor, après un repas, au moment de monter dans sa voiture m’avait dit :

  • Alain, à notre âge, – mon mentor à 79 ans – il ne faut pas que nous fassions comme Barzillaï !

Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il voulait me dire. Je n’avais pas vraiment en tête le choix de Barzillaï. Barzillaï ça vous dit quelque chose ?

Barzillaï le Galaadite descendit de Roguelim et passa le Jourdain avec le roi pour l’accompagner de l’autre côté du fleuve. Barzillaï était très vieux: il avait 80 ans. C’était lui qui avait pourvu à l’entretien du roi pendant son séjour à Mahanaïm. En effet, c’était un homme très riche. Le roi lui dit : «Viens avec moi, je pourvoirai à ton entretien chez moi à Jérusalem.»  Mais Barzillaï répondit au roi: «Combien d’années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ? Je suis aujourd’hui âgé de 80 ans. Suis-je capable de distinguer ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Ton serviteur peut-il savourer ce qu’il mange et boit ? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore une charge pour mon seigneur le roi ? Ton serviteur avancera juste un peu de l’autre côté du Jourdain avec le roi. Pourquoi, d’ailleurs, le roi m’accorderait-il ce bienfait ? Laisse donc ton serviteur repartir chez lui ! Que je meure dans ma ville, près du tombeau de mon père et de ma mère ! Mais voici ton serviteur Kimham: il accompagnera mon seigneur le roi. Fais pour lui ce qui te plaira.»  Le roi dit  : « Kimham m’accompagnera donc et je ferai pour lui ce qui te plaira. Tout ce que tu me demanderas, je le ferai pour toi.» Quand tout le peuple et le roi eurent passé le Jourdain, le roi embrassa Barzillaï et le bénit. Barzillaï retourna alors chez lui. Le roi prit la direction de Guilgal et Kimham l’accompagna.

2 Samuel 19 à partir de 32

 L’offre royale

Que vous inspire ce dialogue ? Barzillaï avait, c’est possible de bonnes raisons de décliner l’offre du roi David. Observons cependant? C’est homme de 80 ans qui marche de Roguelim, lieu estimé dans les hautes terres à l’est du Jourdain. La localisation plausible serait près d’Irbid. Il traverse le Jourdain avec David, et retourne chez lui. De Irbid au Jourdain, à vol d’oiseaux, c’est une dizaine de kilomètres Barzillaï n’est pas impotent selon moi. Peut-être un peu sourd… je le deviens aussi. J’effectue, normalement tous les 2 jours, 5 à 6 km de marche nordique… comme Barzillaï en fait ! David de son côté lui fait une offre extraordinaire : celle d’être à la table du Roi. Barzillaï comprend très bien de quoi il s’agit : des bons repas, de la bonne musique… La vie de château ! Mais Barzillaï s’interdit d’accepter cette offre d’une incroyable générosité. Et c’est ce que mon mentor a voulu me dire. Nous ne devons pas nous dire… – J’ai passé l’âge ! Ce n’est plus pour moi ! Il n’y a plus grand chose dont je puisse profiter ! 

Blasé, désbusé ?

Cette attitude n’est pas liée à l’âge. Être blasé, ne plus avoir envie, cela arrive n’importe quand. C’est dans la tête, c’est dans le coeur…  C’est le fruit d’une vision vision perdue. Un manque de réponse à l’appel de Dieu. Je n’oublierai jamais la remarque du président d’une Fédération d’Eglises en France, qui a été l’un des acteurs clé de la naissance du CNEF. Il n’avait pas 80 ans, même pas 65 ! Pourtant il disait :

  • Après mon mandat à la tête de cette fédération, il ne me restera plus que la Croix-Rouge ! Sous-entendu pour s’engager…

Appelés… 

Il n’est aucune étape dans notre marche avec Christ ou il serait légitime de dire comme Barzillaï : – Je suis trop vieux ou ce n’est plus pour moi ! Je ne peux plus participer au Royaume de Dieu. Même lors de la dernière étape de notre ministère il est encore temps d’être à la table du Roi. J’espère que vous célébrez aujourd’hui votre invitation à la table du Roi. J’espère qu’aujourd’hui vous êtes, de tout votre coeur, à la table du Roi. J’espère que vous resterez jusqu’au bout à la table du Roi.

Invité… 

Après quinze jours durant lesquels le Seigneur m’avait parlé, nous avons participé, mon épouse et moi, à la Convention de France Évangélisation ( Que j’ai présidé durant 10 ans ). Aujourd’hui je suis président d’honneur… J’ai le privilège d’être invité par cette bande de jeunes évangélistes un peu fous ! Pas de responsabilités opérationnelles. Juste le plaisir de la communion fraternelle. Juste le plaisir d’être à leur écoute, de prendre le temps de discussion en tête à tête. De jouir de leur confiance.  De répondre à leurs questions, de dispenser quelques conseils…. De réaliser que je suis invité à leur table… La table des générations qui sont, et seront la relève. À la suite de cette convention, mon épouse et moi avons été invité au séminaire d’ImagoDei. Ce projet tout aussi fou et innovant pour d’atteindre, avec l’Évangile, les milieux de la mode des affaires du sport, de la politiques…. Arrivé sur les hauteurs de Nice, j’avais vraiment le sentiment d’avoir été invité à une nouvelle table… comme à Jérusalem ! Quelle bénédiction de se trouver au milieu de cette génération si pertinente. Tous bien plus cultivés et compétents que moi. Bien plus doués que moi.  Bien plus « dans le coup » que moi. Êtres leur invité, être à leur écoute, quel privilège !

Fructification

Dieu n’avait pas tout à fait terminé de me parler. Durant cette semaine, nous avons été conduits dans le silence trois fois par jour, dans la méditation des noms de Dieu. De merveilleux moments de silence et d’écoute. Le dernier jour, nous avons été invité à méditer Jehovah-Jihrée.  Et réfléchir à la fructification. Une fois seul, avec cette question, j’ai été poussé à relire Jean 15.

C’est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l’enlève; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples. Tout comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète.

Jean 15 : 1 à 11

Demeure en moi

Et c’est comme si le Père illuminait pour moi un aspect que j’avais perdu de vue. Dans ce texte il y a en fait deux façons par lesquelles Dieu veut que nous portions plus de fruits. Soit il nous émonde, il taille pour que la vigne porte encore plus de fruit. C’est une expérience difficile dont j’ai vérifié l’efficacité. Ma première épouse a été malade 20 ans. Atteinte de sclérose en plaques, nous l’avons soigné près de 10 ans à la maison, puis elle a séjourné 10 nouvelles années à l’hôpital. Durant ces 20 années, Dieu a coupé bien des choses dans ma vie, dans mon coeur. Parfois j’en suis arrivé à me demander :  – est-ce que je vais encore devoir connaitre l’épreuve pour que je porte plus de fruit ? Je vous rassure je ne suis pas masochiste…Ce matin là, c’est comme si le Seigneur écrivait en lettres de feu la seconde manière de porter du fruit. 

 Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit,

Ibid verset 5

C’est comme s’il mettait un point final à ce mois de coaching : – Voila ce que j’attends de toi Alain : demeure en moi et porte du fruit. La COVID ? – Demeure en moi porte du fruit. Mes 75 ans ? – Demeure en moi porte du fruit ! De nouveaux voyages ? – Demeure en moi porte du fruit ! Demeure en moi et accepte l’ invitations à la table du Roi. Et les invitations que je vais moi le Seigneur organiser.

La leçon

Bien sûr je ne rajeuni pas. Bien sûr je suis plus fragile avec l’âge… Mais je peux demeurer en Christ. Et je veux apprendre à le faire de plus en plus. Ainsi le Seigneur à répondu à mes attentes, mes besoins de manière extraordinaire. Je le loue pour sa bonté sa fidélité, sa patience. D’autant que ce passage de Jean 15 s’achève par cette promesse :

Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète.

Ibid verset 11

Demeurez en Christ !

Je voudrais vous inviter à considérer votre vie, votre marche avec Dieu. Ne faites pas comme Barzillaï !  Ne vous fermez pas aux invitations à être à la table. À la table du Seigneur avant tout bien sûr. Mais à la table de la nouvelle génération aussi ! Acceptez les offres de Dieu dans votre vie. Ne dites pas que ce n’est pas pour vous. Demeurez en Christ…   La COVID compliques les choses ? Demeurez en Christ… Vous êtes confrontés à situations compliquées ? Demeurez en Christ… Vous ne savez pas trop dans quelle saison vous êtes ? Demeurez en Christ… Demeurez en Christ…

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