Jésus-Christ a utilisé l’expression « Le Bon Berger » pour se désigner. Elle est tirée de l’Évangile de Jean chapitre 10 et c’est un modèle. Tant de caractéristiques pertinentes pour ceux et celles qui désirent apprendre à servir et conduire, dans l’esprit du Maître, ceux et celles que Dieu leur a confiés dans l’esprit du Maître.
À quoi ressemblent ces minis bon bergers en devenir ? Ces leaders spirituels qui détonnent de ceux ayant un gros ego, si souvent mis en avant dans les séminaires de développement personnel en entreprise.
Vraiment, je vous l’assure : si quelque’un n’entre pas par la porte dans l’enclos où l’on parque les brebis, mais qu’il escalade le mur à un autre endroit, c’est un voleur et un brigand. Celui qui entre par la porte est, lui, le berger des brebis. Le gardien de l’enclos lui ouvre, les brebis écoutent sa voix. Il appelle par leur nom celles qui lui appartiennent, et il les fait sortir de l’enclos. Quand il a conduit au dehors toutes celles qui sont à lui, il marche à leur tête et les brebis le suivent, parce que sa voix leur est familière. Jamais, elles ne suivront un étranger ; au contraire, elles fuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
Jean 10 : 1 à 5
Distinguer les bons des mauvais
Le bon berger de cette parabole, possède son propre troupeau. Il se trouve dans une grande bergerie. Ses brebis sont mélangées à d’autres qui ne lui appartiennent pas. Quand il vient les chercher il n’use ni de violence ni de ruse pour entrer dans l’enclos. Comment le gardien de la bergerie fait-il pour distinguer les vrais bergers des faux? Il entre par la porte… dans la bergerie. Il respecte les limites. Il ne force pas la porte, ne passe pas par-dessus l’enclos. Il ne perce pas un trou dans le mur comme les voleurs. Il n’est pas venu pour s’accaparer des brebis d’autrui juste de celles qui lui appartiennent. En fais-tu partie?Qu’est ce qui fait de lui le berger légitime ?
Il n’a pas besoin de faire pèter les galons pour prouver sa légitimité et son autorité sur les brebis. Ce n’est ni par sa force, sa violence ou la ruse. Il ne tue pas le gardien pour avoir accès aux brebis. Il n’est pas venu pour voler celles qui ne lui appartiennent pas.Ce qui fait de lui le berger légitime c’est que : Il appelle par leur nom les brebis qui reconnaissent sa voix, ,même quand elles sont mélangées à celles d’un autre troupeau. Elles l’écoutent et le reconnaissent entre mille. Il connais ses brebis par leur nom. Elles ne sont pas juste des brebis anonymes ; elles ont un nom, ce sont SES brebis, pas juste DES brebis. Le Bon Berger a une relation d’abord avec des brebis individuelles pas seulement avec un troupeau global.
Voir l’individu parmi la foule
Il ne s’adresse pas d’abord à un groupe mais à des personnes, des individus uniques. Ils sont précieux à ses yeux car précieux aux yeux du Seigneur qui les a appelés. Il les conduit.
Suivi par les brebis
Conduire, c’est montrer et ouvrir le chemin pour les autres. Vous voulez conduire ? Mais avez-vous votre permis ? Il y a des aptitudes naturelles pour la conduite certes, mais il est encore mieux d’apprendre des conducteurs qui nous ont précédés afin de faire un bon job. Pourquoi répéter les erreurs de ceux qui nous ont précédés s’il est possible de les éviter ? As-tu un coach pour devenir un meilleur conducteur ?
Conduire c’est marcher devant
Il marche devant elles . Il ne se cache pas derrière le troupeau. Un bon berger, c’est celui qui se tient entre le loup et ses brebis. Il n’a pas peur de prendre les coups pour les brebis. Ils ne leur reprochera pas de ne pas l’avoir protégé.
Parce que ses brebis l’aiment
Elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Elles savent qu’il a leurs intérêts à coeur. Il les nourrit fidèlement. Il est devenu crédible. Pas besoin de fouet, ou de bâton, de contrainte ou de menace, il les dirige à la voix. Le bâton c’est pour les loups pas pour les brebis et elles le savent. Voilà pourquoi elles lui font confiance. Elles le savent prêt à donner sa vie pour elles.
Mener vers Jésus la Porte
Jésus leur dit … Je suis la porte des brebis …La seule porte, le seul passage obligé c’est celui de Jésus ; pas celui du leader. Le passage obligé pour entrer dans la Bergerie du Seigneur, c’est Jesus. Pas le sous-berger.
Leader spirituel, je ne suis qu’un poteau indicateur. Je ne sauve personne. Attention au syndrome du sauveur . On ne peut se prendre pour le Messie, le sauveur du monde et des brebis. Il n’y en a qu’un et ce n’est pas moi. Ca pourrait nous couter cher de l’oublier. Il n’y en a qu’un, et c’est Jésus, La Porte. Quel repos de le savoir. Le poids est d’abord sur ses épaules a Lui. Quelle liberté en tant que sous-berger cela me donne dans mon ministère.
Un sous-berger travaille pour le Bon Berger.
Un bon sous berger fait des disciples pour un autre Maitre que lui-même. Il n’usurpe pas la place du Maître, il ne travaille pas pour lui. Il ne se prend pas pour le Maître. Il ne s’approprie pas des brebis qui ne lui appartiennent pas. Il sait qu’il n’est propriétaire de rien. Toutes les brebis sont les brebis du Seigneur. Voilà pourquoi je bénissais les brebis qui rejoignaient parfois une autre assemblée avec d’autres sous-bergers. Je ne les ai jamais culpabilisée d’aller voir ailleurs. Nous ne sommes pas propriétaires de notre ministère. Ni de notre Église locale et encore moins des brebis du Seigneur qu’Il nous a confié pour un temps.
Si Dieu nous les confie pour un temps afin de les nourrir et les équiper, ne réagissons pas en propriétaires qui aurait des droits exclusifs. Surtout si d’autres sous bergers sont mieux équipés que vous pour les amener plus loin que vous même n’en êtes capables. Vous avez accomplis la mission qui est la votre, et maintenant un autre fera ce que vous ne pouviez faire pour elles. Car nous sommes limités aussi bon leader ou enseignant que nous croyons être, nous ne possédons pas tous les dons. Dieu donne et Il reprend.
Dites plutôt : Nous ne sommes que des serviteurs inutiles.
Le choix de la brebis est respecté
SI quelqu’un entre par moi, il sera sauvé… Il entrera, il sortira, il trouvera de quoi se nourrir.
Les leaders spirituels selon le coeur de Dieu, les mène vers celui seul qui peut les sauver. Les vrais leaders n’infantilisent pas les brebis. Elles peuvent apprendre. Son but n’est pas de les rendre dépendantes de lui. Il leur enseigne à se nourrir par elles-mêmes. Elles ne sont pas si bêtes. Le vrai leader ne se nourrit pas du fait que les brebis ont besoin de lui. Il ne s’en sert pas pour flatter son ego ni pour se donner de la valeur et de l’importance. Il leur transmet la connaissance et les dons reçus afin de les équiper au ministère. Il n’est pas là pour se rendre indispensable faire le ministère à leur place.
Pourquoi faire pour les gens ce qu’ils devraient à terme, faire par et pour eux même ?
Développer les autres
Je suis venu afin que les brebis aient la vie …en abondance. Il ne les considère pas comme un moyen pour atteindre ses buts. Un vrai sous berger nourrit les brebis du Seigneur. Il ne profite pas d’elles. Il ne se nourrit pas de leur chair. Il ou elle ne les utilise pas comme un marchepied pour leur avancement personnel. Au contraire Il donnera vie pour ses brebis pour qu’elles vivent et s’épanouissent jusqu’à leur plein potentiel. Son but n’est pas d’en faire des clones. Quitte à ce qu’un jour, elles en viennent même à le remplacer. Nous n’élevons pas nos enfants pour les garder pour nous même. Par amour, nous les élevons dans leur propre intérêt afin qu’un jour il quittent le nid et volent d leurs propres ailes. De même, les gens qui nous sont confiés pour un temps, sur lesquels nous avons une influence, ne sont pas des moyens pour atteindre nos fins.
Le de don de soi.
Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le bon berger est désintéressé dans ses motivations au service de ses brebis. Les vrais leaders spirituels aiment les gens et les servent et le font de manière désintéressée. Au contraire du mercenaire qui lui est payé pour faire juste son boulot, mais qui n’a pas les brebis à coeur au point de donner sa vie pour elles.
Application : suis-je désintéressé dans mes motivations au service d’autrui dans mon leadership spirituel ? Les personnes sont plus importantes que le ministère pour lequel je suis rémunéré. Ce sont les brebis du Seigneur pour lesquelles Il a donné sa vie. Me tiennent-elles à coeur autant que le Seigneur ? Voilà une question qui m’appelle à l’humilité.
Soigner les relations inter-personnelles.
Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. Ma relation et mon intimité avec Dieu me pousse à entrer en relation avec les autres. La qualité des relations entre un bon leader spirituel et les gens qu’il sert est primordiale.Certains pseudo leaders, accumulent au cours de leur service, des montagnes de cadavres sur le plan relationnel, et laissent beaucoup de gens blessés derrière eux. Est-ce notre cas ? Connaissons nous assez les gens que nous servons dans l’assemblée du Seigneur ? Sommes-nous assez proches d’eux ? Sinon comment pourrons nous apporter les soins dont ils ont vraiment besoin ? Ils ont besoin de connaitre notre coeur.
Surtout si c’est nous qui, parfois, avons été une occasion de chute, et de blessures, de malentendus. Quand il y a blessure, il faut être prêt à tendre la main pour réparer ce qui a besoin de l’être, autant que cela dépende de nous. Cela sera d’autant plus facile si la relation était bonne. Parfois, et malgré notre bonne volonté, c’est impossible et c’est une source de grande tristesse.
Apprendre du Maître pour devenir de bons communicants
Ceux qui nous suivent nous connaissent-ils ? Si nous somme distants et inaccessibles, pas étonnant que les personnes ne nous suivent pas. La tentation est grande alors chez des leaders charnels de céder à la manipulation, aux pressions, voir aux menaces, dans les cas d’abus les plus graves, pour “contraindre” les brebis à obtempérer. Ce n’est plus une conduite et une direction par l’exemple , mais plutôt par la coercition et la crainte. Les disciples suivent Jésus parce qu’ils le connaissaient et qu’Ils l’aiment. Ils connaissent sa voix.
Sa voix ; cherchons à l’entendre !
Si nous avons entendu la voix du Bon Berger, nous avons reconnu son amour. Nous accomplirons la tâche qu’il nous a confiée avec un coeur reconnaissant. Que l’on soit un sous-berger dans l’Église locale, leader spirituel dans une domaine ou un autre, nous sommes appelés à servir des personnes. Nous avons besoin, encore et toujours, d’entendre sa voix. Sinon comment allons-nous faire pour lui ressembler, pour guider et servir ceux et celles que Dieu nous a confiés pour un temps. Depuis combien de temps n’as-tu pas ouvert ta Bible ou pris un temps avec lui pour entendre sa voix ?
Pour aller plus loin :
Lisez Ezekiel 34.
Quelles sont les caractéristiques des bons et mauvais bergers d’après le prophète ?
Qu’en pense le Seigneur, que dit Il aux uns et aux autres ?
Marié et Père d’une famille nombreuse. JLT est pasteur avec un coeur d’évangéliste, actif en région Alpine. Ancien président du Foyer Evangélique Universitaire en Isère, il est aujourd’hui engagé au service d’une église locale anglophone tournée vers les populations internationales. Enseignant à l’Institut Biblique de Genève depuis plusieurs décennies, il donne un cours sur la croissance cellulaire de l’Église. Il a un ministère itinérant à mi-temps de formateur auprès des églises locales. Il est : membre du Comité Directeur France Évangélisation, actif au sein de diverses pastorales, et dans la représentation du CNEF au sein de son département.