Moïse frappe le rocher

Jésus le rocher qui nous suit

Toute l’assemblée des Israélites partit du désert de Sin pour parcourir les étapes que l’Éternel leur avait ordonnées, et ils campèrent à Rephidim. Là, le peuple ne trouva pas d’eau à boire.  Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : « Donnez-nous de l’eau à boire.» Moïse leur répondit : « Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi provoquez-vous l’Éternel ? »  Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait: «Pourquoi nous as-tu fait quitter l’Égypte, si c’est pour nous faire mourir de soif, moi, mes enfants et mes troupeaux?»  Moïse cria à l’Éternel en disant : « Que puis-je faire pour ce peuple ? Encore un peu et ils vont me lancer des pierres ! » L’Éternel dit à Moïse : « Passe devant le peuple et prends avec toi des anciens d’Israël. Prends aussi dans ta main ton bâton, celui avec lequel tu as frappé le fleuve, et marche ! Je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau et le peuple boira.» Moïse agit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël. 7 Il appela cet endroit Massa et Meriba, parce que les Israélites lui avaient cherché querelle et avaient provoqué l’Éternel en disant : « L’Éternel est-il au milieu de nous, oui ou non ? »

Exode 17 : 1 à 7

Ce récit se situe alors qu’Israël marche dans le désert, de l’Égypte vers la Terre Promise. Cette marche des Hébreux est une ima­ge de notre propre marche, de nos expériences lorsque nous sommes délivrés de l’Égypte, qui symbolise le péché. Paul commente ce passage :

 Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle, et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ.

1 Corinthiens 10.1-5

Paul fait plusieurs fois allusion à Christ en faisant référence à  l’Ancien Testament. Là où vous n’auriez ja­mais pensé trouver une référence messianique. 

Si ce rocher est Christ, que symbolisent les autres éléments ? 

Quelle image voyez-vous dans le fait que Moïse ait frappé le rocher ? Dieu a dit : 

Je me tiendrai sur ce rocher en Horeb, tu devras monter au sommet, et de la verge avec laquelle tu as frappé le Nil, tu frapperas le rocher. 

Nous avons une image de la croix de Jésus, de ce qui s’est passé au Calvaire. Il y a une extraordinaire prophétie en Zacharie :

Epée, réveille-toi contre mon berger et l’homme qui est mon compagnon, déclare l’Éternel, le maître de l’univers. Frappe le berger et que les brebis soient dispersées, et je porterai la main contre les faibles.

N’est-ce pas une prophétie messianique formidable, une image de la croix ?  Jésus s’est appliqué cette prophétie à lui-même. En Matthieu 26 : 31, il parle du pas­teur qui sera frappé et iI voit que le temps vient bientôt, où il sera cloué à la croix. Sur la croix, Dieu a réveillé son épée, il a levé son bâton, et il a frappé son Fils pour nous. C’est ce que dit Esaïe 53 : 

Il a plu à l’Éternel de le briser

Pourquoi Dieu l’a-t-il fait ? Pourquoi était-il prêt à le faire ? Parce que Dieu aime les hommes. L’épée devait frapper soit son Fils, soit eux. Dieu a préféré que son propre Fils soit frap­pé plutôt que les hommes. Ce fut un acte ter­rible que de frapper son Fils sur la croix.  Cette verge qui aurait dû tomber sur nous est tombée sur Lui. Quelle image mer­veilleuse, nous avons de la croix dans rocher frappé. 

Quelle est l’image donnée par l’eau qui jail­lit du rocher ? 

C’est la troisième personne de la Trinité, le Saint-Esprit. Dans le Nouveau Testament, l’eau est l’image de l’Esprit. Jésus a dit : 

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. 

Et Jean continue en disant : 

Il dit cela de l’Esprit que ceux qui croiraient en Lui recevraient.

Les hommes ne sont pas seulement pardonnés, ils doivent aussi recevoir dans leur coeur le Saint-Esprit. Jésus a parlé de l’Esprit dans le chapitre 7 de l’Évangile de Jean, mais l’au­teur ajoute : 

Car l’Esprit n’était pas encore répandu, car Jésus n’avait pas encore été glorifié. 

À la lumière de l’Évangile, nous pourrions exprimer cela différemment : 

L’Esprit n’avait pas encore été donné, Jé­sus n’avait pas encore été frappé. Mais main­tenant qu’Il l’a été, et de ses blessures coule le Saint-Esprit pour les fils des hommes

Cette image du rocher frappé nous en­seigne beaucoup de choses sur le Saint-Esprit. Le Saint Esprit est l’agent de Dieu sur terre. Le Père est au ciel, le Fils y est retourné. La per­sonne de la Trinité qui est actuellement sur terre est le Saint-Esprit. Son but : faire de Jésus qui est au ciel, notre contemporain sur cette terre. Ainsi Jé­sus est aussi à nos-côtés sur cette terre. Jésus dit de l’Es­prit  : 

Il prendra de ce qui est à moi et vous le révèlera.

Le Saint-Esprit est celui qui ré­vèle Jésus au coeur affamé et contrit. De l’image du rocher apprenons ceci : la source du don de l’Esprit est la croix de notre Seigneur Jésus. Si vous avez besoin de naître de nouveau par le Saint-Esprit, et d’êt­re transformé en une personne nouvelle, vous ne naîtrez pas de nouveau sim­plement en le demandant, mais en allant au pied de la croix. Il vous faut aller boire au rocher, car nulle part ailleurs ne se trouve cette abondance du Saint-Esprit. 

Né de l’Esprit, vous êtes cons­cient que vous devez être rempli davantage de l’Esprit ? 

Vous ne le serez pas en désirant l’être, mais en buvant au rocher. Il vous faut retourner à la croix pour être rempli de l’Es­prit. Du Calvaire seul découle cette abon­dance de vie. Si nous-mêmes ou notre communauté avons besoin de Réveil, si nous nous rendons compte que la vie de Dieu en nous est à son point le plus bas, et que bien des choses sont mortes… Nous ne recevons pas le Réveil en le demandant. C’est la raison pour laquelle je crois que nos pri­ères pour le Réveil restent souvent sans ré­ponse. Nous devons retourner à la croix tout au long de notre vie. Nous devons toujours à nouveau boire à ce rocher qui a été frappé pour nous. Nous n’allons pas à la Pentecôte pour recevoir la Pentecôte. Pour trouver la Pentecôte, allons à la croix. J’ai expérimenté et vécu ce retour à la croix . C’est une expéri­ence qui ébranle profondément. Ce n’est pas une étape facile à vivre, elle est très humiliante. C’est même la chose la plus humiliante qui puisse nous arriver. Pour Christ aussi, c’était une chose humiliante que d’être suspendu à une croix.

Regardons l’incident plus en détail

L’eau a jailli alors que les Hébreux en manquaient cruellement. Même gravement. La consé­quence de cette situation de pénurie a fait que le peuple est tombé dans le péché. C’est la véritable origine de cette dispensation de la grâce. La raison profonde, l’origine de tou­tes les merveilleuses promesses et richesses de la grâce de Dieu est… le péché. Nous pouvons imaginer que l’origine de notre plénitude du Saint-Esprit est le fait que nous sommes vides, que nous manquons de puis­sance, que nous sommes en situation difficile. Nous avons l’impression que nous ne pouvons pas rendre témoignage, que rien ne sort de nos lèvres. Nous pensons qu’une telle situation justifie que nous soyons remplis de l’Esprit. Mais ce n’est pas l’origine véritable de notre besoin. Bien sûr, il y a souvent la sécheresse dans nos cœurs. Nous sommes sou­vent dans des situations de manque , dans de graves difficultés. Dans ces situations où nous manquons de quelque chose, nous avons péché. Avant que  je puisse boire de l’eau de la vie, il me faut une réponse au péché. J’ai expérimenté la pléni­tude de l’Esprit dans ma vie, chaque fois après avoir reconnu mon péché. Avant que je puisse boire de cette eau de la vie, j’ai dû trouver la réponse au péché.

Il est vrai que Jésus a dit : 

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. 

C’est simple : Jésus offre l’eau, moi j’en ai besoin. Mais je dois me rappeler que celui vers qui je viens pour boire a été frappé pour moi. Il a été frappé pour des choses très concrètes de ma vie, et je dois d’abord voir Jésus frap­pé pour ces choses-là avant que je puisse boi­re l’eau de la vie. 

Ils ont bu au rocher spirituel qui les sui­vait, et ce rocher, c’était Christ.

Si vous voulez boire, c’est seulement ce rocher-là, ce rocher frappé qui est la source. Retournez vers lui, et revoyez chaque détail de votre vie pour lequel il a été frappé. Ces gens manquaient d’eau et ils sont tombés dans le péché. Ils auraient dû  simplement s’attendre à Dieu. Il avait déjà fait bien des choses merveilleu­ses pour eux, et ne leur avait pas fait défaut. Ils avaient là une nouvelle occasion de lui faire confiance. Et Dieu leur aurait donné ce dont ils avaient besoin. Mais ils ont eu l’at­titude inverse. Les Hébreux, n’ayant pas d’eau ont commis deux péchés.

Le premier péché 

Ils ont cherché querelle à Moise. Ils dirent : 

Pourquoi nous as-tu fait sortir d’Égypte ? Pour nous, faire mourir, nous et notre bétail ? 

Ils ont accusé Moise d’être responsable du manque d’eau. Ils ont péché en accusant l’autre, en rejetant la faute sur lui. Dans nos situations de sécheresse personnel­le, nous faisons de même. Nous nous sentons secs, sans puissance,  nous manquons de quelque chose, nous sommes dans des difficultés, et au lieu de transfor­mer ces situations en occasions de faire con­fiance à Dieu, nous faisons l’in­verse. Nous trouvons le moyen d’accuser les autres. C’est bien sûr, toujours la faute de quelqu’un d’autre, jamais la nôtre. Il nous faut toujours un bouc émissaire. Nous regardons autour de nous et nous disons :  

Quelqu’un est coupable. Peut-être nos parents qui n’ont pas fait ce qu’il fallait ?, Nos copains chrétiens, ou encore notre prédicateur… Nous trouvons toujours un Moïse qui soit coupable. Votre Moïse n’est peut-être pas le même que le mien, mais vous l’avez mon­tré du doigt. 

Deuxième péché 

Moïse Ieur a dit : 

Vous avez encore connu un autre péché ! Pourquoi me blâmez-vous moi ? Vous tentez I’ÉterneI ! C’est le Seigneur qui a permis la situation.  Rien n’est arrivé sans qu’il le sache. En réalité vous tentez Dieu.

Tenter Dieu c’est dire : Le Seigneur est-il parmi nous ?

Le peuple disait : 

Nous sommes ici sans eau, nos enfants et notre bétail sont morts. Le Seigneur est-il au milieu de nous ? Il ne nous semble pas qu’il soit avec nous !


Mais Dieu dit : 

Vous savez., vous me tentez en disant cela. Vous me tentez d’agir à votre égard selon vos mauvaises pensées me concer­nant, et c’est ce que vous mériteriez !

Mais Dieu est lent à la colère. Et nous pouvons dire qu’il n’a pas cédé à la tentation ! C’est quelque chose qui revient souvent dans l’AT : tenter Dieu. En montrant du doigt un autre, en fait j’accuse Dieu. Cela revient à dire : Est-ce  que le Seigneur est au milieu de nous ? Il ne semble pas que ce soit le cas. Le Seigneur m’a fait comprendre cela il y a des années. Comme Israël, je l’ai tenté. Je me suis trouvé sans pouvoir exercer mon minis­tère. Un jour je me suis réveillé dans mon lit en disant : 

Eh bien c’est termine pour moi à 40 ans !

Et Dieu m’a répondu : 

Tu me tentes dans ton désert ! – Parce que c’était un désert- Au lieu de me faire confiance dans la paix. Tu me soupçonnes de mal,  tu me ten­tes de mettre un trait sur ta vie à 40 ans.

Ce n’était pas du tout l’intention de Dieu pour moi, mais, je l’invitais à le faire. J’ai dû me repentir je ne sais combien de fois d’avoir tenté Dieu dans mon désert. Et ce n’est pas seulement des : « J’ai soif » ou des « Il me manque quelque chose ». 

Alors Moïse dit : 

Que vais-je faire ? Ils sont prêts à me tuer !

Et Dieu lui a répondu : 

Prend ta verge, celle avec laquelle tu as frappé le Nil – Il n’y a rien de magique dans cette verge mais elle fera l’affaire- et avec les anciens d’Israël, va vers ce rocher dans le désert. Monte sur le rocher, devant le peuple. 

Près de deux millions de gens étaient réunis là autour du rocher. Ils ont observé leur chef qui montait sur le sommet. Il ne leur a pas dit un mot, mais ils l’ont vu élever cette verge. Il a élevé ce bâton et de tou­tes ses forces il a frappé. Il me semble voir tout le peuple sursauter. Je crois qu’à ce moment ils ont compris ce que Dieu pensait de leurs péchés, du fait qu’ils l’avaient ac­cusé et  tenté. Quel coup violent cela a dû être et comme ils ont dû sursauter ! Pourtant la verge n’est pas tombée sur eux, elle était tombée sur le rocher. Et d’une fen­te de ce rocher, l’eau a commencé à jaillir. C’étaient des fleuves d’eau vive qui se dé­versaient en abondance. Tous ont pu boire et tous ont pu vivre. Quand Moise a frappé, cela a pu paraître comme un acte de jugement. Mais cela a été un acte de miséricorde pour le peuple. Il n’a pas dit un mot de reproche à son égard. Le ro­cher seul a été frappé… Et l’eau a jailli. Et ce rocher était Christ. À la croix, c’est Dieu qui a élevé sa ver­ge, elle est tombée sur son fils sans péché. Quand vous voyez ce qu’il a souffert, quand vous l’entendez dire : 

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Mais la verge ne nous frappe pas nous, elle est retombée sur Jésus. La croix n’est pas un acte de ju­gement sauf  pour Jésus. Pour lui c’était le jugement. Pour nous elle signi­fie miséricorde. De ce rocher ne nous vient pas seulement le pardon, mais aussi la pléni­tude de l’Esprit jaillissant de la fente. 

Si nous voulons la plénitude de l’Esprit, nous  devons retourner à la croix. Il nous faut boire du ro­cher qui a été frappé. Nous ne pouvons le faire sans confesser notre péché. Nous retour­nons au rocher pour trouver l’Esprit. Ainsi il nous faut nous approprier cet autre lui-même qu’est le Saint Esprit par rapport à Christ.

Il est là pour les faibles

Le Saint Esprit n’est pas la récompense de Dieu pour votre fidélité mais son don en réponse à votre faiblesse. Elle est votre qualification, et vous pouvez dire :

Seigneur, si tu veux la faiblesse, j’en ai autant que tu veux ! Si la faiblesse est la qualification, alors vraiment, je suis qua­lifié dans ce cas, le Saint-Esprit est pour moi ! Je suis reconnaissant d’être qualifié puis­que je suis si tremblant et dans le besoin. 

Revenant au rocher vous pouvez voir Jésus se charger de votre fardeau, qui accomplit ce que vous n’avez pas réussi à faire. 

Jésus tu es à moi, tel que je suis, ton Esprit est pour moi. 

Il nous faut retourner et boire à ce rocher.

Une dernière idée 

Il est dit des Israélites qu’ils buvaient à un rocher qui les suivait Comment le rocher les a-t-il suivis ? Je crois que les rabbins avaient d’étranges manière de l’expliquer. Est-ce qu’il a roulé derrière eux ? Je n’en sais rien et cela m’est égal ! Tout ce que je sais c’est que ce rocher me suit. Mon rocher…  la croix… Jésus frappé… l’eau qui jaillit… me suivent. Parfois je m’éloigne de Dieu, je suis rempli de pitié de moi-même, de murmures. Mais mon péché qui peut empêcher le rocher de me suivre ! Car ce rocher est là pour mon péché et il ne peut faire autrement que de me suivre. Dans tous mes égarements loin de Lui, ce rocher me suit et je peux me retourner rapidement baisser la tête et voir. Ce n’est pas une chose que je peux faire une fois pour toutes. Venez boire à cette source d’eau vive, au rocher qui vous suit.

Message donné par Roy Hession à Vaumarcus (CH) Lors du congrès Réveil Pâques 1975

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