Voici un extrait de l’engagement du CAP, Une confession de foi et un appel à l’action, publié en 2010, à l’issue du 3eme congrès de Lausanne pour l’évangélisation à Cap Town, auquel j’ai eu le privilège de participer.
Marcher est une métaphore biblique de notre façon de vivre et de notre conduite journalière. Sept fois dans la lettre aux Éphésiens, Paul parle de comment les chrétiens devraient, ou ne devraient pas, marcher. Malgré des traductions différentes, les textes suivants utilisent tous le verbe « marcher » : Éphésiens 2.2, 10 ; 4.1, 17 ; 5.2, 8, 15.
1. Marcher d’une manière distinctive : celle de la nouvelle humanité de Dieu
Le peuple de Dieu marche soit conformément aux voies du Seigneur, soit conformément à celles d’autres dieux. La Bible montre que le plus grand problème de Dieu n’est pas seulement posé par les nations du monde, mais aussi par le peuple qu’il a créé et appelé à être des canaux de bénédictions pour les nations. Et le plus grand obstacle pour accomplir cette mission est l’idolâtrie qui sévit au sein du peuple de Dieu. Car si nous sommes appelés à conduire toutes les nations à rendre un culte au seul vrai Dieu vivant, nous échouons misérablement quand nous courons nous-mêmes après les faux dieux des peuples qui nous entourent.
Quand il n’y a aucune différence de conduite entre les chrétiens et les non-chrétiens — par exemple dans la pratique de la corruption et de la cupidité, la promiscuité sexuelle, le taux de divorces, le retour aux pratiques religieuses antérieures à la conversion, l’attitude à l’égard des personnes d’autres ethnies, le style de vie consumériste, ou les préjugés sociaux — alors le monde a raison de se demander si notre christianisme est un tant soit peu différent. Notre message ne paraît pas authentique aux yeux du monde qui l’observe.
A – Nous nous exhortons les uns les autres, nous qui sommes le peuple de Dieu dans toutes les cultures, à admettre l’étendue de notre emprisonnement, conscient ou inconscient, dans les idolâtries de la culture environnante. Nous prions pour un discernement prophétique qui permette de repérer et de dénoncer ces faux dieux et leur présence dans l’Église, ainsi que pour le courage de nous repentir et d’y renoncer au nom et par l’autorité de Jésus, notre Seigneur.
B- Étant donné qu’il n’y a pas de mission biblique sans vécu biblique, nous nous consacrons à nouveau de manière pressante et nous interpellons tous ceux qui professent le nom du Christ à faire de même, à vivre d’une manière radicale distinctive par rapport au monde et à nous « revêtir de l’homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité.
2. Marcher dans l’amour, en rejetant l’idolâtrie d’une sexualité désordonnée
Dans la création, le dessein de Dieu pour le mariage est qu’il repose sur la relation ferme et fidèle entre un homme et une femme ; il est le lieu où ils deviennent une seule chair dans une nouvelle unité sociale distincte de leurs familles de naissance et où ils jouissent de la relation sexuelle, l’expression de cette « seule chair », exclusivement dans les liens du mariage. Cette union sexuelle d’amour au sein du mariage, par laquelle « les deux ne sont plus qu’une seule chair », reflète à la fois la relation du Christ avec l’Église et l’unité des Juifs et des non-Juifs dans la nouvelle humanité.
Paul oppose la pureté de l’amour de Dieu à la laideur de la contrefaçon qui se fait passer pour de l’amour dans une sexualité désordonnée et to « l’amour dans une sexualité désordonnée et tout ce qui l’accompagne. La sexualité désordonnée sous toutes ses formes, dans toutes les pratiques d’intimité sexuelle avant le mariage ou en dehors de celui-ci tel qu’il est défini bibliquement, est en désaccord avec la volonté de Dieu et sa bénédiction, exprimées dans la création et la rédemption. La maltraitance et l’idolâtrie qui entourent la sexualité désordonnée contribuent à un déclin social plus étendu, avec les couples et les familles brisés, et engendre des souffrances incalculables de solitude et d’exploitation. Au cœur même de l’Église, c’est un problème grave et une cause tragiquement habituelle de chute chez les responsables.
Nous reconnaissons que nous avons besoin d’une grande humilité et d’une prise de conscience profonde de nos échecs dans ce domaine. Nous avons soif de voir les chrétiens interpeller la culture environnante par une vie conforme aux normes auxquelles la Bible nous appelle.
A – Nous encourageons vivement tous les pasteurs à :
- faciliter, dans nos Églises, une conversation plus ouverte sur la sexualité, en annonçant positivement la bonne nouvelle du plan de Dieu pour des relations saines et la vie de famille, mais aussi en traitant avec honnêteté pastorale les domaines où les chrétiens participent aux réalités brisées et dysfonctionnelles de la culture environnante ;
- enseigner clairement les normes de Dieu, mais en le faisant avec la compassion pastorale du Christ pour les pécheurs, et en reconnaissant combien nous sommes tous vulnérables face à la tentation ou au péché sexuels ;
- s’efforcer de donner un exemple positif en vivant conformément aux normes bibliques de fidélité sexuelle.
B – Nous qui sommes membres de l’Église, nous nous engageons à :
- faire tout notre possible dans l’Église et dans la société pour renforcer les mariages « fidèles et une vie de famille saine ;
- reconnaître la présence et la contribution des célibataires, des veufs et veuves ou des personnes sans enfants, pour faire en sorte que l’Église soit une famille dans le Christ, accueillante et encourageante, et à leur donner la possibilité d’exercer leurs dons dans tous les aspects du ministère ecclésial ;
- résister aux multiples formes de sexualité désordonnée dans la culture environnante, y compris la pornographie, l’adultère et la promiscuité ;
- chercher à comprendre et résoudre les problèmes profonds de l’identité et de l’expérience qui attirent certains à la pratique homosexuelle ; aller vers les homosexuels avec l’amour, la compassion et la justice du Christ, et rejeter et condamner toute forme de haine, verbale ou physique, et de victimisation dont ils font l’objet ;
- nous rappeler que, par la grâce rédemptrice de Dieu, aucune personne ou situation n’échappe à la possibilité de changement et de restauration.
- Nous avons soif de voir tous les pasteurs montrer un exemple de chasteté et de fidélité sexuelles, comme l’a ordonné Paul, et enseigner clairement et souvent que le mariage est le lieu exclusif de l’union sexuelle. Cela est nécessaire non seulement parce que c’est un enseignement biblique clair, mais aussi parce que la prévalence de partenaires sexuels multiples en dehors du mariage est un facteur majeur de l’extension rapide du VIH et du sida dans la plupart des pays affectés.
- Nous rejetons et dénonçons toute condamnation, hostilité, stigmatisation et discrimination à l’égard des personnes qui vivent avec le VIH. Ces attitudes sont un péché et une disgrâce au sein du Corps du Christ. Nous avons tous péché et sommes tous privés de la glorieuse présence de Dieu ; nous avons été sauvés par la seule grâce et nous devrions être lents à juger et prompts à restaurer et pardonner. Nous reconnaissons également avec douleur et compassion que de nombreuses personnes qui ont contracté le VIH et le sida l’ont fait sans avoir rien à se reprocher et souvent en prenant soin des autres.
- Nous qui sommes l’Église mondiale, levons-nous pour ce combat au nom du Christ et dans la puissance de l’Esprit Saint. Tenons-nous aux côtés de nos frères et sœurs dans les zones les plus durement touchées par le VIH et le sida, par un soutien pratique, des soins pleins de compassion (y compris la prise en charge des veuves et des orphelins), le plaidoyer social et politique, des programmes éducatifs (en particulier ceux qui autonomisent les femmes) et par des stratégies de prévention efficace appropriées au contexte local. Nous prenons l’engagement de poursuivre cette action urgente et prophétique qui fait partie de la mission intégrale de l’Église.
Je vous invite à lire cet engagement qui oriente remarquablement la vision et la mission évangélique. À lire au moins une fois dans sa vie.
Avec l’aimable autorisation des éditions BLF.
PAGES 81 À 84
© 2011 Le Mouvement de Lausanne. Les auteurs donnent le droit de copie en partie ou intégral sans autorisation au préalable. Merci de garder le texte inchangé et de mentionner la source : Le Mouvement de Lausanne.
Aujourd’hui, comme mentor, – et accompagnateur spirituel – je me consacre essentiellement à l’accompagnement de leaders chrétiens confirmés ou émergeants, en France et en Afrique. Avec ce blog, j’aspire à partager mes réflexions, mon vécu spirituel, mon expérience de mentor, afin d’encourager les leaders à ressembler toujours d’avantage à Christ. Ce qui est toute mon ambition.