Confiné

Les effets du confinement : entre recentrage et purification

La pandémie, et le confinement qui l’accompagne, sont un bouleversement individuel et collectif. Même le Président de la République l’a dit ! « Il y aura un avant et un après ! » entend-on un peu partout. C’est indiscutable dans certains domaines : économiques ou sociaux… Pas forcément vrai dans d’autres. Exemple : la réouverture le 20 avril, d’un Mac Do en région parisienne a provoqué un énorme embouteillage. Certains ont fait la queue trois heures pour un sandwich ! Retour à la vie d’avant !

Recentrage universel ?

Dès le début de la crise, beaucoup de chrétiens et de leaders, ont cité des textes comme le Psaume 46 : Arrêtez, et sachez que je suis Dieu !  Je crois que nous sommes beaucoup à avoir saisi la dimension et l’enjeu spirituel de cette crise. Durant ma séance de marche nordique ce matin j’ai rencontré un ouvrier communal, qui lui travaillait au nettoyage du parcours santé. Nous avons eu une discussion de quelques minutes, en respectant les distances. Il me disait : 

On ne pourra plus continuer comme avant, il faut qu’on revoit nos valeurs, et qu’on ajoute du spirituel ! 

Prions pour que nos contemporains saisissent cette période pour vivre un vrai et profond recentrage dans leur relation avec Dieu. Peut-être même qu’ils découvrent que Jésus désire être le centre et le sens de leur existence.

Recentrage indispensable ?

Un excellent article du blog Point-Théo souligne :

Collectivement, nous n’avons jamais autant couru ; nous n’avons jamais autant travaillé ; nous n’avons jamais aussi peu dormi, et surtout nous ne nous sommes jamais aussi peu ennuyés ! Nous découvrons peu à peu à quel point ce dernier élément n’est pas une bonne nouvelle. L’arrivée des smartphones en 2007 a marqué la fin des temps morts. Nous sommes maintenant sollicités en permanence et nous n’avons même plus l’occasion de nous écouter penser ! Non seulement nous ne consacrons plus une journée à nous arrêter, nous recentrer sur Dieu, et nous ressourcer pour vivre humainement la semaine qui vient, mais l’idée même de s’arrêter et ne rien faire nous est devenue étrangère

ICI

Nous arrêter prendre du temps pour Dieu… Espérons que ce recentrage sur le silence, l’écoute, la médiation, la contemplation de Dieu devienne notre style de vie… d’après !

Un recentrage radical ?

J’ai été touché par le témoignage du pasteur Samuel Peterschmit, lui-même victime du Covid 19, comme plusieurs membres de son église, lors de son interview  par Luc Dumont. Il a déclaré des choses très fortes :

 Une nouvelle expérience de Dieu, comme une seconde nouvelle naissance… À toujours vouloir apporter des réponses, on a abouti à apporter des conclusions erronées… Il faut revenir à plus d’humilité… Nous avons été présomptueux…Nous parlons de Dieu comme si nous l’avions étudié, comme si nous en avions fait le tour, alors que c’est lui qui nous connaît… Dieu est un père, pas un copain… On a fait de Dieu celui qui bénit, celui qui donne, on a fait de lui un serviteur… nous avons perdu la crainte de Dieu… je vous invite à regarder cet interview,

ICI à partir de la minute 30

Je me suis senti repris. Je l’ai réécouté. Je remercie Dieu de nous aider à nous recentrer sur lui, sur notre relations intime, notre connaissance profonde et authentique de sa personne. 

Une purification ?

Quelqu’un m’a fait remarquer que le choix de ce mot était peut-être trop sentencieux. Pourtant je reste convaincu que cette épreuve est aussi une purification. Sans s’appesantir sur le fait que le développement de cette pandémie contredise les prédications de faux prophètes, pseudo évangéliques, qui annonçaient ; qui un vaccin pour Pâques, qui d’un souffle,  la guérison définitive de l’Amérique, qui encore de la non-existence du virus ! Ces prophéties qui ne résistent pas à l’épreuve des faits !

Une purification personnelle ?

Dieu opère-t-il, durant cette période, une purification personnelle ? Plusieurs m’ont dit :

Je dois reconnaître que ma relation à Dieu est basée sur le faire, sur mon travail pour lui. Cela doit changer !  

Voici un exemple personnel : habitué à rencontrer certaines personnes pour la prière, les habitudes ont changé. J’ai reçu leurs sujets par écrit. Confiné, je me suis surpris à évaluer ces sujets avec un esprit critique comme je n’aurais pas osé le faire en présence de ces personnes. En réfléchissant j’ai réalisé la somme de préjugés que je pouvais entretenir. Dans le silence de cette période de confinement, le Saint-Esprit m’a poussé à aller plus loin : recenser, d’établir la liste de tous ceux de mon entourage, de mon église ou plus loin, envers lesquels je tolère des préjugés ou des pensées critiques. Quel chantier ! Quelle claque ! Quelle purification que pouvoir s’en repentir !

Mes frères, rappelez-vous que la foi en notre Seigneur Jésus-Christ glorifié est inconciliable avec une attitude partiale inspirée par des préjugés de classe.

 Jacques 2:1 Parole Vivante

Le silence et l’écoute de Dieu sont l’occasion d’être confronté à la réalité du péché en moi, dans d’autres domaines, que l’activité, l’activisme, ne me permettent pas de discerner. J’aspire à ce que Dieu, par le Saint-Esprit, continue cette œuvre de purification intérieure, intime… en confinement ou pas.

Conclusion :

Cette période de confinement sera ce que vous en ferez. Un recentrage ou une purification… ou les deux. Selon que vous aurez écouté l’Esprit murmurer à votre oreille ce que Dieu attend que vous changiez pour lui ressembler. Votre rythme de vie ? Le temps que vous prenez à son écoute ? Vos relations ? 

Soyez béni.e et encouragé.e durant cette difficile période de confinement. 

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