Confiné ? Méditation pour Pâques !

Voilà un mot que l’on n’a jamais autant utilisé ni expérimenté sans doute que depuis le 19 mars en France. Pour certains il est l’occasion d’un ralentissement dans des plannings chargés. Pour la majorité il est redouté, synonyme d’angoisse, de deuil, voire de violences dans certains lieux.

Pour tous il évoque l’incertitude

Jusqu’à quand ? Que se passera-t-il après ? Comment va-t-on sortir de cette crise mondiale ? La semaine dernière, lors d’une des multiples rencontres en visioconférence, par Zoom et autre…, qui sont notre quotidien, par écrans interposés, ensemble avec notre groupe de prière oecuménique du jeudi matin (groupe, pour le coup, élargi bien au-delà de notre ville de Lyon). Nous priions avec le célèbre passage de l’hymne aux Philippiens sur la Kénose de Jésus. Ce texte décrit comment le Christ s’est « vidé » de sa condition divine pour devenir comme l’un de nous.

Existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Phi 2 : 6-11

Jésus confiné dans un corps humain

Et tout d’un coup, je pensais au fait que lui, Dieu le Fils, souverain créateur infini, avait choisi en quelques sorte de se réduire, de se confiner dans un corps humain comme le nôtre pour nous montrer le visage du Père.

Celui qui m’a vu a vu le Père.

Jean 14 : 9

Il est venu, nourrisson dépendant. Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être (Actes 17,28) a dû apprendre à marcher, manger seul, parler… Jusqu’à 30 ans, il semble qu’il reste discret, confiné dans un petit village insignifiant de Galilée, Nazareth, hormis quelques incursions à Jérusalem pour les fêtes comme à 12 ans dans le Temple. Puis, pendant 3 ans, au grand jour, il parle d’un Royaume à venir, en manifeste les signes par des miracles et des guérisons, accueillant les pécheurs et les intouchables.

Mais tout semble perdu…

et anéanti quand il est trahi, arrêté, abandonné, accusé injustement, torturé et mis à mort sur une croix avant d’être confiné dans un tombeau que l’on sécurise avec une pierre et des gardes armés.

Croix n’est pas la fin !

Mais non, la Croix n’est pas la fin et le tombeau n’est pas la dernière demeure de Jésus. Le 3ème jour, il pulvérise les portes de la mort et devient le premier d’une multitude de frères , bien vivant pour l’Éternité.

Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de beaucoup de frères.

Romains 8 : 29

Confinés entre 4 murs…

Mais ses disciples apeurés sont à leur tour confinés entre 4 murs… Qu’à cela ne tienne, Jésus ressuscité vient malgré les portes fermées, apporte paix et pardon et invite à proclamer la Bonne Nouvellepour toutes les générations !

Confinés… en Lui

Aujourd’hui encore, le Dieu partout présent est aussi, par son Esprit, confiné au coeur de nos êtres de chair limités. Il a fait sa demeure en nous ! Nous pouvons lui dire tout ce qui nous habite et lui faire confiance en nous confinant en lui à notre tour

Demeurez en moi, et je demeurerai en vous.

Jean 15 : 4)

Pour la première fois,

cette semaine sainte, culminant à Pâques, ne se vit pas dans les rassemblements en Églises mais unis par Lui là où nous sommes et de manière très belle, grâce à la créativité des diverses communautés.

Les confinements ne sont pas la fin. Il est ressuscité, Il est vraiment ressuscité !

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