Quand avez-vous, pour la dernière fois observé un silence complet pendant quelques minutes ? Cela est-il seulement possible dans notre société saturée de bruit ? Aujourd’hui sur notre blog, nous parlerons de comment pratiquer « le silence » comme discipline spirituelle.
Nous sommes brusquement réveillés par des sonneries le matin. Nous écoutons notre auteure préférée nous lire son dernier best seller alors que nous conduisons.
Les conversations de nos collègues viennent nous distraire alors que nous travaillons sur le projet que nous aurions dû rendre hier. Un petit enfant nous questionne pour la énième fois sur le « pourquoi ? » Nous partageons des podcasts d’informations en faisant du sport. Nous recevons sans cesse des notifications sur nos téléphones.
Le silence est gênant
Les silences radio nous rendent anxieux. Lorsqu’il y a une pause dans les discussions pendant une réunion nous sommes mal à l’aise. Vite, que quelqu’un dise quelque chose ! Nous allumons la télé juste pour entendre la voix d’un autre être humain afin de chasser la solitude. Nous endormons la douleur de notre relation en diffusant en continue et à la demande de nos film préféré.
Pratiquer la discipline spirituelle du silence aide à rétablir la paix et la clarté qui échappent à l’âme d’un pèlerin chrétien fatigué.
Qu’est-ce que la discipline spirituelle du silence ?
Un auteur définit la discipline spirituelle du silence comme ainsi :
Une pratique régénérative consistant à être disponible et à écouter Dieu dans le calme, sans interruption ni bruit. Le silence procure la liberté de parler et d’écouter des mots ou de la musique.
Calhoun, Adele Ahlberg, Spiritual Disciplines Handbook, page 107.
En pratiquant cela, des chrétiens choisissent de se placer volontairement dans un endroit silencieux pour se concentrer sur Dieu et sur sa présence. Ils s’abstiennent de parler, s’éloignent des bruits de voix, se déconnecte de la technologie et les distractions.
Dans un monde pollué par le bruit, il est déjà difficile de s’entendre penser, encore plus d’essayer d’être calme et de connaître Dieu. Pourtant, il semble essentiel pour notre vie spirituelle de rechercher un peu de silence, aussi occupé que nous soyons. Le silence n’est pas à éviter comme une place vide, mais à rechercher comme une terre fertile pour une intimité avec Dieu.
Muto, Susan. In Spiritual Disciplines Handbook, Calhoun, Adele Ahlberg, page 107.
Susan Muto fait observer que :
Les écritures saintes nous enseignent la discipline spirituelle du silence
Au début de son livre, le prophète Habacuc de l’Ancien Testament est confus demande des réponses à Dieu. Pourquoi le méchant prospère t-il ? De son Saint Temple, Dieu lui répond et donne son avis. Il a rassure Habacuc, il n’est pas aveugle, il voit la violence et le mal sur terre. Dieu n’est jamais absent ou oisif. La prophétie et le plan de Dieu pour son peuple s’accompliront, mais d’une manière radicalement différente de ce que le prophète a pensé. La parole de Dieu a profondément touché Habacuc.
Mais Dieu est dans son saint temple ; que toute la terre fasse silence devant lui.[
Habakkuk 2 : 20.
Dans ce passage le terme, silence fait référence à un silence respectueux rempli de crainte, un silence sacré, un temps sans parler. Pour pouvoir obéir à cet ordre, les chrétiens doivent s’efforcer de créer une atmosphère calme dans la clameur du bruit qui s’infiltre dans leur vie quotidienne.
C’est après ce temps de silence que le prophète à répondu avec une nouvelle perspective par une prière démontrant sa toute confiance en Dieu. Malgré les événements catastrophiques qui s’annonçaient à l’horizon, Habacuc a loué Dieu pour sa splendeur, son salut et sa force.
Quelques propositions pour pratiquer la discipline du silence
1. Choisir intentionnellement un endroit
Pensez à un endroit calme, et sécurisé où vous pouvez échapper au vacarme et au chaos de votre vie. Un endroit sacré mis à part pour être avec Dieu, un endroit que les autres voix ne peuvent pas atteindre, où la technologie ne pas vous distraire et où des bruits intrusifs ne peuvent pas vous interrompre.
- Un endroit isolé de votre maison
- Seul dans votre bureau ou dans votre espace de travail
- Un coin calme d’une bibliothèque
- Un siège isolé dans un musée
- A banc dans un parc en ville
- Un sentier de randonnée dans les bois
- Une marche solitaire dans le voisinage ou dans le jardin
- Un chemin au bord d’un lac
- Assis ou en marchant sur une plage
2. Choisissez intentionnellement le moment
Fixez un rendez-vous sacré. Mettez le dans votre agenda. D’autres responsabilités pourraient facilement se substituer à ce rendez-vous. Résistez à la tentaton de faire des choses « plus importantes » ou des tâches « urgentes ».
- Pendant une pause café ou à l’heure du déjeuner
- Pendant que les enfants en bas âge font la sieste ou après les avoir couché le soir
- Avant le lever du soleil
- Avant que les autres membres de la famille commencent leur journée.
- En arrivant sur votre lieu de travail avant tout le monde
- Le soir après le travail
- Très tôt le matin un weekend
3. Écoutez de manière intentionnelle
Au début, vous pouvez vous sentir seul, gêné, craintif, que vous n’avez pas le contrôle. Si vous êtes novice commencez doucement. Dix minutes pour commencer. Adaptez à votre réalité quotidienne.
- Éteignez votre téléphone, votre iPad, votre ordinateur et autres appareils.
- Mettez une alarme pour éviter de consulter regulièrement votre montre.
- Vous pouvez être tentés de remplir le bruit avec des mots. Résistez.
- Vous pouvez être tenté de faire quelque chose dans votre isolement. Restez serein et marchez calmement.
- Vos pensées crieront, “C’est une perte totale de temps !” Ce n’est pas une perte de temps.
- Écoutez le silence.
- Gardez votre âme dans le silence.
- Tournez vos pensées vers Dieu.
Calhoun nous encourage :
Et alors que le silence s’installe et que rien ne semble se passer, nous luttons avec le sentiment que nous perdons notre temps… Alors que nous sommes dans le silence, le bruit et le chaos intérieur commenceront à se calmer… Le silence est un temps pour se reposer en Dieu. Reposez-vous sur le Seigneur, confiant que le fait d’être avec lui dans le silence vous déracinera du monde pour vous planter près d’un courant d’eau vive.
Calhoun, page 109.
Traduction, Mirielle Ouédraogo, traductrice https://www.linkedin.com/in/mariam-mireille-ouedraogo-aaa19769