Le Réveil ? Le plancher qui s’effondre !

En janvier 1947, je reçu un appel téléphonique du docteur Joe Church de retour d’ Afrique. Durant notre conversation, il me dit :
– Roy, les chrétiens en Angleterre semblent avoir des idées bizarres à propos du Réveil. Ils pensent que c’est le plafond qui s’envole . En réalité, c’est le plancher qui s’effondre !

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Mais que signifie réellement le plancher qui s’effondre ? C’est la vérité à laquelle Jésus pensait lorsqu’Il affirme que le grain de blé doit tomber en terre et mourir s’il veut porter du fruit. C’est ce qu’exprime Daniel. lorsqu’il voit le Seigneur et s’écrie : 

Ma beauté se transforme en corruption  ! 

Daniel 10:8 selon une version anglaise.

Ce qu’il croit être un gain est devenu une perte. Quant à Saint Augustin, parlant de lui-même, il écrit que :

[…] sa vertu n’ était, après tout, qu’un péché splendide.

Esaïe,  sa justice lui est apparue désormais comme des « linges souillés » (Esaïe 64:5).
Lorsqu’ il a vu le Seigneur, s’est écrié : 

Malheur à moi ! Je suis perdu – ou défait -, car je suis un homme dont les lèvres sont impures.

Esaïe 6 : 5.

Cette expression Je suis défait est très suggestive. Dieu l’a défait, vaincu, en lui révélant ce qu’ Il pensait de la partie la plus consacrée de sa personne : ses lèvres. Rappelez-vous qu’Esaïe était prédicateur. Si ses lèvres étaient impures aux yeux de Dieu, alors tout son service pour le Seigneur était corrompu. Un ministère accompli par ses propres forces ne servait, finalement, que sa gloire personnelle. Le plancher s’est effondré pour Esaïe ce jour-là ! Les valeurs sur lesquelles  appuyait et construisait sa vie se sont soudain effondrées sous ses pieds. C’est terrible pour un homme de voir sa beauté se transformer en pourriture !

Voilà ce que Dieu a fait pour moi 

…mais pas en un jour. Après m’avoir défait, le Seigneur ne s’est pas empressé de me refaire. ll voulait être sûr que j’avais vraiment compris ce qu’Il voulait m’enseigner. Il y avait bien d’autres points sur lesquels il fallait que je cède et auxquels je ne pensais pas. Cette réorientation fut bien plus importante que je ne l’imaginais. Je vécus des moments très difficiles. Durant cette période, j’écrivis différents articles qui, rassemblés, ont donné le livre Le chemin du Calvaire. J’ai mis par écrit ces leçons apprennent à mourir pour vivre. Dieu m’a bel et bien refait par la suite. Il m’a montré que Christ était l’issue de ce combat : contre ma propre justice et qu’Il apportait la paix et le Réveil. J’ai pu alors faire du vrai Réveil, retrouver mon premier amour perdu, réaliser que les expériences spirituelles anciennes avaient un. gout de rassis, et en vivre de nouvelles, toutes fraiches.

Quelque chose a mal tourné

Dans le passé, ma relation avec le Christ avait été très vivante. J’avais connu, en tant qu’évangéliste, des années fructueuses. Mais quelque chose avait mal tourné. J’étais sur une pente descendante. J’avais perdu la puissance de l’Esprit, jusqu’à ce que Dieu, dans sa grâce, permette que le plancher s’effondre sous mes pieds et que me soit révélé ce que j’étais réellement. Lorsque Dieu m’a refait en Christ, tout m’a été rendu. Il m’a même été donne plus que ce que j’avais auparavant.

Retrouver la route

C’est une caractéristique de action de Dieu. Il donne plus que ce que nous perdons. Vouloir prendre des chemins de traverse caractérise notre façon d’agir. Quand nous retrouvons enfin la route principale, quelle joie de découvrir que nous la rejoignons, .non pas là où nous l’avons quittée, mais bien plus loin ! C’est déjà formidable de retrouver le chemin à l’endroit où nous l’avons quitté. Mais retrouver la route principale bien plus loin, c’est vraiment la grâce ! Charles Finney a dit que le Réveil n’est rien d’autre qu’une série de recommencements. 

Recommencer, pour celui qui se repent, ce n’est pas repartir du même endroit, mais chaque fois d’un peu plus loin !

Approfondir 

Les acquisitions de la vie chrétienne ne sont que des expériences renouvelées de ce départ où nous avons goûté à la grâce de Dieu. Je suis pécheur, mais Jésus est mon Sauveur. C’est tellement essentiel, que nous devons nous méfier de tout enseignement ou expérience qui ne serait  pas basé sur cette vérité. 

Approfondir notre vie chrétienne  c’est réaliser que nous sommes de bien plus grands pécheurs que nous ne l’avions imaginé, et que Jésus, Lui, est un bien plus grand Sauveur que nous ne l’avions pensé !

Extrait de Mon chemin du Calvaire, Roy Hession. Pages 96 à 99

Avec l’aimable autorisation de BLF-Éditions


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