Conférence donnée lors du Congrès de France Mission le 18 avril 2015 par Linda Oyer
Choisir comme thème de congrès, « La méditation biblique au cœur de ta vie », vouloir encourager la méditation biblique suppose au moins deux préalables :
— Dieu est un Dieu qui communique par les Ecritures et
— Nous sommes invités à accueillir cette parole dans une écoute attentive.
Si ces deux préalables n’étaient pas vrais, nous ne parlerions pas de la place de la méditation biblique dans notre vie. Nous ne méditons pas la Bible uniquement pour avoir un sentiment de bien-être ni dans le but de « collectionner » les connaissances bibliques afin de gagner le « trivial pursuit biblique ». Non, nous méditons les Ecritures principalement afin de développer notre relation avec Dieu. Et qui dit relation, dit parole et écoute. La relation exige la communication et une écoute réciproques. J’aimerais, cet après-midi, souligner ces deux aspects avant d’aborder ce soir la méditation biblique proprement dite.
1. Un Dieu qui communique
D’abord, la Bible nous présente un Dieu qui désire une relation avec nous, ses créatures. Et ceci dès la première page de la Genèse jusqu’à la dernière page de l’Apocalypse. Le premier chapitre de Genèse montre un Dieu qui donne vie par sa parole. Le récit de la création est construit autour de cette phrase « Dieu dit ». Sa parole est une parole créatrice et communicatrice. Et Dieu entre en relation avec l’être humain par la parole. Même après la chute, Dieu continue à vouloir entrer en relation avec l’être humain. Il continue à « parler ». Dieu prend l’initiative et appelle « Adam, où es-tu ? ». Ce n’est pas que Dieu ne savait pas où Adam se trouvait, mais par cette question, il invitait l’être humain à renouer le dialogue, à renouveler la communion. Cette œuvre de Dieu de réconciliation et de restauration de la relation est le fil rouge de la Bible. Elle est la lignedirectrice qui donne une cohérence à toute la diversité des livres bibliques (diversité d’auteurs, d’époques, de genres littéraires).
Et le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, termine par le désir de relation de Dieu. Il nous invite à entrer en relation avec lui.
L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! » Et que celui qui entend dise : « Viens ! » Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement.
Ce désir de Dieu d’entrer en relation avec l’être humain parcourt tout le récit biblique. Au fond, la Bible raconte l’histoire de l’amour de Dieu pour l’être humain. Le fait de « parler » est une caractéristique du vrai Dieu à l’inverse des faux dieux qui, eux, sont muets. Prenons l’exemple de la description des faux dieux dans le Psaume 115 :
« Ils ont une bouche, mais ils ne parlent pas. Ils ont des oreilles, mais ils n’entendent pas. Aucun son ne sort de leur bouche.
Les faux dieux, les idoles, ne communiquent pas, ne parlent pas, n’entrent pas en relation. Mais, le vrai Dieu, le Dieu vivant, communique et entend.
Il communique à travers la création. Il parle à travers la Bible, par les événements racontés, par les prophètes, et les apôtres, mais surtout par son Fils Jésus-Christ qui est le summum de la révélation de Dieu. En lui, comme le dit, le prologue de l’évangile de Jean : la Parole se fait chair. L’invisible s’incarne dans le visible.
Alors, si nous voulons percevoir le désir de relation de Dieu, il suffit de contempler Jésus-Christ… sa vie, sa mort et sa résurrection. Il nous dévoile le cœur de Dieu. Il nous dévoile la profondeur de ce désir de relation… un désir qui conduit jusqu’à un abaissement inouï… un abaissement qui nous libère du silence de la mort afin de nous permettrede vivre en relation avec Dieu.
Les Ecritures s’établissent et s’accomplissent en Jésus-Christ et donc deviennent pour nous le lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. Car, Dieu continue à parler aujourd’hui par sa Parole écrite. Elle est vivante. Par l’Esprit Saint, il y a une application et une appropriation de l’Ecriture à notre vie. Elle nous nourrit, nous interpelle, nous réconforte, nous encourage et nous fait croître.
2. Une écoute attentive de notre part
Mais le thème du week-end suppose non seulement que Dieu communique, mais suppose aussi une écoute attentive de notre part, de nous tenir dans une attitude de « Parle Seigneur, ton serviteur, ta servante écoutent ». Au fond, l’écoute de Dieu est une réponse d’amour de notre part.
Nous voyons l’importance de nous tenir attentivement « devant Dieu » à l’exemple de Jésus. Toute sa vie était vécue devant le Père dans une écoute attentive. Et en même temps, il reconnaissait l’importance, la nécessité des moments à l’écart… des moments où il se détachait du bruit et de l’activité habituelle pourse retirer dans la chambre la plus retirée, la porte fermée pour prier son Père qui est présent dans le secret.
Prenons un exemple en Marc chapitre 1 (29- 34) : Jésus guérit la belle-mère de Simon, conséquence, « Toute la ville était rassemblée devant la porte de la maison ». Et Jésus continue pendant la soirée à guérir, à agir, à restaurer, à libérer… de toutes sortes de maladies.
Ensuite le texte dit (v. 35-38), Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Les disciples le cherchent partout et quand il le trouvent lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Et Jésus répond,« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile. Allons ailleurs ! Allons ailleurs ? ?
« Jésus, comment peux-tu laisser des gens dans le besoin pour te retirer et prier ? Tu es en constante communion avec le Père. Alors pourquoi ce besoin de temps à part, temps de solitude, temps de prière avec le Père ? Tu ne peux pas te passer de ce temps et ouvrir ton « cabinet » un peu plus tôt ? Comment peux-tu t’éloigner face à tant de besoins ? Et si toi tu pars ailleurs, qui va répondre aux besoins de ces gens de Capharnaüm ? En plus, toi, tu as la cote ! Tu réussis bien ce que tu fais ! Les gens t’apprécient. Ils ont besoin de toi. Ne te sens-tu pas quand même un peu coupable ? »
Jésus avait une vie tournée vers les besoins des autres, une vie de service, d’enseignement et de guérisons : une vie active. Cependant, prendre un temps privilégié avec son Père, seul et à l’écart, un temps plus intentionnel et délibéré pour parler à son Père, pour écouter son Père… c’était une dimension essentielle pour Jésus… constitutive de son être et de sa mission.
Et pour le faire, il n’a pas attendu qu’il y ait une accalmie au cœur de ses multiples activités pour se retirer seul et vivre un temps plus choisi de communion avec le Père. Il le fait au milieu d’un bouillonnement d’activités et malgré les nombreux besoins autour de lui.
Je pense que le recul, qu’il a pris dans ces moments seul devant son Père, a éclairé ses priorités et sa mission. Ce temps « à l’écart » lui a permis de ne pas succomber à la tentation du pouvoir ; ne pas succomber à la tyrannie du « besoin » ; de ne pas succomber à l’inattention (être tellement pris par ce qu’on fait, et ce qu’il y a à faire, qu’on ne prête pas assez attention à ce qu’on fait).
3° La nécessité du silence face à la Parole
La tradition Protestante est centrée sur la Parole, sur la méditation de la Parole de Dieu (au moins en théorie). Or, c’est précisément la place que nous accordons à la Parole qui rend nécessaire l’accent que nous devons également mettre sur le silence. Une des conditions de l’écoute est le silence.
Guigues le Chartreux, moine français au XIIe siècle et prieur de la Grande Chartreuse, a écrit : « Qui ne fait pas silence ne peut entendre Celui qui parle. Car les paroles que tu murmures, mon Dieu, ne peuvent être entendues que dans un profond silence. » Vous allez dire, « Oui, mais c’est un moine, il n’a que cela à faire. »
Prenons alors quelqu’un de plus proche de notre siècle et qui avait un ministère actif pendant la Deuxième Guerre Mondiale… Dietrich Bonhoeffer, pasteur luthérien, qui a écrit : « La Parole de Dieu n’atteint pas les bruyants, mais les silencieux. »
Mais, quand on parle du silence, on parle de quoi ? A vrai dire, le silence est un peu comme le cholestérol : il y en a du bon et du mauvais.
Le mauvais silence c’est le vide, le silence du désespoir, le silence de la résignation, le silence de la peur, de l’indifférence, le silence d’un corps épuisé et chargé.
Le bon silence c’est une écoute de Dieu, un esprit d’accueil, de réceptivité. Au lieu d’être défini par l’absence, le bon silence est défini par la présence… la présence de Celui qui demeure en nous, Celui qui nous aime et que nous aimons.
Aujourd’hui, nos vies sont très fragmentées et dispersées. Nous jonglons constamment entre des demandes concurrentes : celles de nos propres désirs, celles des membres de notre famille, les demandes de l’Eglise, du travail, des amis. La voix de Dieu peut être noyée dans ces autres voix qui rivalisent entre elles pour attirer notre attention.
Il faut ajouter à cette fragmentation de la vie, l’augmentation de la vitesse de la communication. Aujourd’hui nous vivons à la « vitesse Google » (Quand on fait une recherche sur Google, on a des milliers de réponses en quelques secondes)
Nos ancêtres mesuraient le temps par les saisons. Ils avaient peut-être un sablier ou un cadran solaire. Mais, aujourd’hui, nous mesurons le temps en seconde ou même en « nanoseconde » =Le milliardième d’une seconde.
Le résultat est que nous sommes pris dans un engrenage, submergés par un tourbillon d’activités et de mouvement. Nous inventons même de nouveaux mots pour décrire notre style de vie, tels : le « zapping » ou le « multitâche ».
Pour écouter de manière intense, il est nécessaire de rassembler les aspects de nous-mêmes dispersés, éparpillés pour enfin se poser et être présent devant Dieu.
Quand vous dites « Ecoute ! » à un enfant à qui vous voulez dire quelque chose d’important, au fond, que dites-vous ? « Tais-toi. » Oui, mais plus que cela. Parce que parfois, l’enfant est physiquement présent, mais son attention est dissipée. Il a la tête ailleurs. Il pense à autre chose.
Alors, quand nous disons à l’enfant « Écoute, regarde moi dans les yeux », c’est est une invitation à rassembler tous ses aspects dispersés pour enfin être présent, en face de nous… présent pour entendre la parole que nous voulons lui dire. Je trouve que nous sommes souvent de grands enfants, l’esprit dissipé, distrait par mille préoccupations.
Nous avons du mal à être attentif au moment présent. Souvent nous sommes soit dans le passé (avec nos regrets et nos blessures), soit dans l’avenir (avec nos craintes et nos préoccupations)… même si nous ne pouvons pas changer le passé ni contrôler l’avenir. Alors, Dieu nous invite à être dans un esprit de réceptivité, à être présent dans un esprit d’écoute. C’est sûrement le sens de ce « Écoute, Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force ».
Il est vrai que nous pouvons être à l’écoute de Dieu et attentifs à sa présence quand nous sommes entourés de bruit et de gens… heureusement ! On n’a pas besoin de vivre en permanence dans la solitude et le silence pour être présent à Dieu. Dieu est sans cesse présent. Il n’est pas plus présent dans le silence. Toutefois, en général, nous sommes plus présents à Dieu dans le silence et plus aptes à écouter.
Alors, le silence n’est pas un but en soi. Le but du silence est
— de nous permettre de nous poser devant Dieu, de lui ouvrir notre être profond afin de mieux entendre ce qu’il désire nous dire à travers sa Parole.
— de laisser la parole que nous avons entendue descendre en nous, demeurer en nous, se décanter, s’incarner en nous. « C’est le silence qui donne son poids, sa densité à la Parole accueillie ».
Ainsi, le silence est au service de la Parole.
Mais il faut reconnaître que le silence n’est pas toujours facile pour nous. Pourquoi ?
Certaines personnes expérimentent le silence comme un vide qui fait peur ou comme quelque chose de gênant, d’ennuyeux. Selon une étude récente (d’une université américaine) 67% des hommes et 25% des femmes préfèrent s’administrer une décharge électrique désagréable que d’être seuls et en silence pendant 15 minutes.
Mais notre silence n’est pas vide. Il se construit autour d’une Présence… il est habité par la présence de Dieu (Père, Fils et Saint Esprit) qui demeure en nous.
Le problème est que nous avons tendance à développer principalement notre vie extérieure, à construire le « contenant ». Cependant, si nous ne développons pas une vie intérieure… si nous ne prêtons pas assez attention au « contenu »… alors à la longue, tout devient superficiel, sans profondeur. Nous vivons à la surface des choses. Et parfois, c’est au moment où le « contenant » commence à avoir des fissures et des bosses, que nous prenons conscience que tout dans notre vie était orienté vers la construction du contenant et très peu orienté vers l’intérieur.
D’autres personnes voient le silence comme quelque chose de menaçant. Ils ont une certaine appréhension à l’idée de se trouver ainsi face à eux-mêmes : leur déceptions, leur colères, leur peurs profondes, leur égoïsme, combien souvent ils nomment « Dieu » sans en vivre la réalité. Donc, ils occultent ce côté « ombre » (que nous avons tous) par le bruit, une boulimie d’activités et un bavardage incessant.
Pour nous tous, un obstacle au silence aujourd’hui est l’omniprésence du bruit extérieur. Nous vivons au sein d’un brouhaha permanent et nous avons du mal à apaiser ce vacarme pour devenir réceptifs à la parole entendue.
Et même quand nous trouvons un peu de silence extérieur, le silence intérieur n’est pas pour autant acquis. C’est là où notre charivari intérieur se réveille… un tumulte de pensées qui vont des plus saintes aux plus banales (voire pire).
Le silence intérieur est une certaine sérénité et non un silence agité, anxieux qui risque d’étouffer la parole qui nous est adressée. Le silence intérieur est un calme qui nous permet de tourner nos pensées vers Dieu et être ouverts au mouvement de son Esprit et à sa parole pour nous à travers un texte biblique.
Il n’est pas absence de pensées. Nous ne pouvons pas nous arrêter de penser. La question est plutôt de savoir quoi faire de nos pensées banales, papillonnantes, qui nous envahissent comment des petites mouches. La « tapette » automatique dans ce domaine n’a pas encore été inventée !
Il vaut mieux ne pas en faire tout un plat ou être irrité par l’intrusion de ces pensées inopportunes. Nous pouvons tout simplement essayer de ne pas nous y attacher au fur et à mesure qu’elles se présentent. Chapman suggère, « La manière la plus simple d’être attentif à Dieu est de faire un acte d’inattention à tout le reste. » Car si nous nous efforçons de ne pas penser à une chose… plus nous allons y penser. Ce qui nous aide à nous « défixer » des pensées papillonnantes, c’est de fixer notre esprit sur la présence de Dieu.
L’importance du silence extérieur et intérieur est soulignée par le récit de Marthe et Marie en Luc 10. Jésus décrit Marthe par 2 mots qui reflètent ces 2 aspects. « Tu t’inquiètes » (anxiété intérieure) et « Tu t’agites » (agitation extérieure). Et les conséquences ?
- Dans le feu de l’action, elle réagit (au lieu d’agir). Elle surgit brusquement dans la présence de Jésus. Elle ne vient pas sur la pointe des pieds.
- Elle met en doute la sollicitude de Jésus à son égard (Cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour accomplir tout le travail ?)
- Et elle lui dicte ce qu’il devrait faire (Dis-lui donc de m’aider)
J’aimerais terminer par une histoire personnelle qui m’est arrivée il y a longtemps mais qui me marque encore aujourd’hui. Il s’agissait d’une période très chargée de ma vie. Petit à petit, j’arrêtais de lire ma Bible et de prier. Je me suis installée paisiblement dans le mode : pilote automatique. Puis un jour, quelqu’un m’a envoyé une nouvelle traduction de la Bible qui venait de sortir, la Bible en français courant… donc cela date !
Un soir, en rentrant, je l’ai prise, pas vraiment pour écouter Dieu, mais parce que j’étais plutôt curieuse de savoir comment certains passages bibliques avaient été traduits dans cette nouvelle version. C’était franchement par pure curiosité intellectuelle.
Je l’ai ouverte et je suis tombée sur le Cantique des cantique… ce poème qui décrit la relation entre Salomon et la Sulamite. Mon attention était attirée par des titres « Elle/ Lui ». Cela m’a intriguée car je me suis dit, « Les titres « elle » et « lui » aident à comprendre qui parle car il s’agit d’une conversation entre les deux. Je commençais à lire le texte et j’étais complètement prise par le dialogue. Au chapitre 5 elle dit :
Elle– J’étais endormie, mais mon cœur restait en éveil. J’entends quelque chose, c’est mon bien-aimé qui frappe à la porte.
Lui— Ouvre-moi, petite sœur, ma tendre amie, ma colombe, mon trésor. J’ai la tête couverte de rosée et les cheveux trempés des gouttes de la nuit.
Je me suis dit : Qu’est-ce qu’il l’aime ! Ma colombe, ma tendre amie. Qu’est-ce que c’est beau ! Quelle belle histoire d’amour… il désire vraiment être avec elle !
Puis, je continuais à lire et elle répond :
Elle – J’ai retiré mes vêtements, je ne vais pas me rhabiller ! Je viens de me laver les pieds, je ne vais pas les resalir !
Je me suis dit : Quelle claque il a dû recevoir cet homme ! Quand même, elle aurait pu mettre une robe de chambre. Elle aurait pu se relaver les pieds ensuite ! Alors tu parles d’amour ! Il y a un homme qui veut être avec elle. Un homme si affectueux (et en plus il est riche) et elle ne veut pas faire l’effort de s’entourer d’un drap pour lui ouvrir la porte ! Quelle andouille, cette femme ! Il mérite mieux qu’elle !
J’étais en train de râler contre cette femme quand une petite voix l’intérieur me dit : « Tu es cette femme, et c’est à un plus grand que Salomon que tu le fais. »
Alors, qu’est-ce qui précède et prépare la méditation de la Bible, la rencontre avec Dieu ?
D’abord, prendre toujours plus conscience de l’intense désir de Dieu de nous rencontrer, puis nous poser dans le silence afin d’accueillir sa Parole.
Linda a été professeur associé de Nouveau Testament à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine de 2001 à 2017 et a assuré également des cours de spiritualité avec Louis Schweitzer. Auparavant, Linda a enseigné à l’Institut biblique européen à Lamorlaye (Oise) de 1981 à 2000 et a été directrice des études de 1987 à 2000. Elle a aussi été directrice des études et à enseigné dans le programme d’Études francophones de théologie anabaptiste (EFraTA) au Bienenberg en Suisse depuis 2002. Depuis 2018, Linda a pris sa retraite aux États-Unis, mais revient en France et en Suisse pour les cours d’ISCAS, des enseignements au Bienenberg et des conférences.