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Ce qui définit vraiment votre identité..

Vous n’êtes pas défini par vos pires moments. Vous n’êtes pas défini par vos plus grandes réalisations. Vous n’êtes pas défini par ce que les autres pensent de vous ou ce que vous pensez de vous-même. Vous n’êtes pas défini par ce que vous faites ou échouez à faire. Vous êtes définis par ce que Dieu a fait pour vous.

T. Tchividjian dans un tweet : 

Cette réflexion m’a poursuivi, c’est vrai :

  • Ce n’est pas notre péché, nos péchés, même les pires qui nous définit, ni même nos péchés récurrents,
  • Ce ne sont pas nos œuvres, aussi bonnes soient-elles qui nous définissent,
  • Ce n’est pas non plus notre passé..
  • Ni ce que raconte notre monologue intérieur..
  • Ni notre piété..
  • Ni notre théologie…

Votre identité est définie seulement, uniquement, ce que Jésus à fait pour vous. votre véritable identité est celle que Dieu vous accorde par grâce, par l’œuvre expiatoire de Jésus, qui est la seule référence devant le trône de la grâce. Cependant nous perdons cette vérité, cette réalité céleste de de vue. En tout cas moi. Nous avons sans cesse besoin de reconsidérer la portée réelle de l’œuvre de Christ. Nous oublions si vite notre statut d’enfant de Dieu. Comment allons-nous retrouver notre vraie identité, face à nos échecs, face à nos blessures, face aux attaques de notre ennemi ? Vous vous souvenez de cette affirmation de Paul :

L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Romains 8 : 16

Je voudrais souligner l’importance du rôle du Saint-Esprit quand nous sommes confrontés à ces doutes sur notre identité…Et je me suis pour cela inspiré du livre de Roy Hession Soyez remplis du Saint-Esprit maintenant

1° Vous n’êtes pas défini pas votre péché…

Que ressentez-vous quand vous êtes tombé dans le péché ? Êtes-vous dérangé quand vous avez déformé la vérité, que vous avez mal répondu à votre épouse à votre mari ou à vos enfants ? Messieurs quand vous avez consulté un site porno ? Parfois nous continuons comme si de rien n’était parfois nous perdons toute estime de nous-mêmes. Nous pouvons même aller jusqu’à penser que nous ne sommes plus digne du Seigneur. Ce qui peut empêcher notre retour à Christ. Rappelez-vous à la remarque du fils prodigue qui retourne chez son père et lui dit : 

Je ne suis plus digne d’être appelé ton enfant… 

Luc 15. 19

L’accueil que lui réserve son père lui prouve le contraire… Certainement êtes-vous déçus de vous-mêmes, sans doute êtes-vous êtes attristés, par votre péché, surtout s’il est récurrent, pourtant le Saint-Esprit va vous relever. C’est son rôle. R. Hession observe que :

Dans l’évangile de Jean, cependant, le Saint-Esprit lui aussi est appelé un « avocat », lequel ne demeure pas au ciel – contrairement à Jésus notre avocat auprès du père, mais dans le coeur des croyants, où il est venu habiter à la nouvelle naissance. De qui est-il l’avocat ? De l’enfant de Dieu ? Non, mais du Sauveur lui-même dont il a la charge de sauvegarder les intérêts. 

Voici donc les deux avocats : le Christ, qui est l’avocat du chrétien et qui le représente auprès du Père, et le Saint-Esprit, avocat du Christ auprès du croyant. L’un défend les intérêts du croyant dans les lieux célestes ; l’autre soutient les intérêts du Christ auprès du croyant.

R. Hession Soyez remplis du SE maintenant Editions la Joie page 13

La principale fonction de l’Esprit est de défendre les intérêts et les droits souverains du Seigneur Jésus-Christ dans le monde, dans l’Église et dans le coeur des chrétiens. C’est précisément ce que Jésus entend en disant à propos du Saint-Esprit : 

Il me glorifiera.

Jean 16 :14. 

Son rôle est de représenter Christ, de parler de Christ, d’exalter Christ, de rendre les hommes sensibles à l’oeuvre de Christ, de les convaincre de péché parce qu’ils n’ont pas cru en Christ, de les conduire à la repentance parce qu’ils n’ont pas livré toute leur vie à Christ. Christ, et rien que le Christ, voilà le thème de tous ses messages, le but final de toutes les activités du Saint-Esprit. Alors que fait le Saint-Esprit en nous ? Il nous révèle tout ce qui ne glorifie pas Dieu dans notre cœur et notre comportement. Si nous prenons conscience de notre péché ce n’est pas par nous-même. Mais sous l’action l’influence du Saint-Esprit. Alors oui, nous allons toujours et de plus en plus découvrir que nous sommes dépravés par le péché. Profondément. Mais ce n’est ni notre dépravation, ni même la récurrence de certains péchés qui nous définit. Là encore c’est le Saint-Esprit, dont c’est le ministère en nous, va nous montrer que notre identité est en Christ. En effet Jésus n’a pas seulement dit du Saint-Esprit : 

Il me glorifiera . Il a ajouté : 

Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera.

Jean 16. 14

Cela signifie qu’après nous avoir conduits à la repentance aux pieds de Jésus, le Saint-Esprit nous montre les ressources que Christ veut déployer en faveur de celui qui a reconnu sa nature de pécheur. Ses richesses comprennent sa grâce envers les coupables, son amour pour celui de celui qui n’est pas aimable. La perfection de sa rédemption, la valeur de son sang et de sa justice pour des gens qui reconnaissent à quel point leur coeur est mauvais. R. Hession précise : 

Il s’agit, en somme, de la pleine aptitude du Fils à faire face à tous nos besoins. Voilà ce qui procure au pécheur la paix et le pardon, car le Seigneur Jésus est venu dans ce monde pour sauver les coupables. C’est l’oeuvre du divin Avocat de montrer aux pécheurs pénitents les ressources parfaites du Sauveur pour atteindre ce but.

Ibid

En effet, I’Esprit ne glorifie jamais autant Christ que lorsqu’il révèle les richesses de sa grâce aux hommes déchus,-mais conscients de leur échec. Jésus n’a pas son pareil pour sortir l’être humain de la déchéance. C’est ainsi qu’il acquiert sa réputation. Il n’est ni scandalisé, ni vaincu par le péché, car c’est dans ce domaine que la grâce trouve l’occasion de se manifester et que le Seigneur peut intervenir. Le coupable n’oserait-jamais croire à cette grâce si l’Esprit ne la lui révélait.. Combien le Sauveur devient glorieux à nos yeux par le ministère du Saint, Esprit ! Ainsi donc, le Saint-Esprit est le grand avocat du Seigneur Jésus. Il nous dévoile nos besoins et les richesses du Sauveur pour les satisfaire l’un après l’autre.

2° Ce ne sont pas vos œuvres qui vous définissent… même si ce sont de belles réussites !

Nous avons tendance à définir notre identité par rapport à ce que nous faisons, quel que soit le domaine. C’est une tendance générale et culturelle, Par exemple, avons-nous le même regard pour un chauffeur de bus ou un médecin ? Une institutrice ou une mère au foyer ? Dans le domaine spirituel c’est pareil. Nous avons plus de considération pour un pasteur que pour celui ou celle qui balaie la salle. Nos œuvres, notre statuts, nous y croyons dur comme fer, mais nous savons que cela n’impressionne pas Dieu. Nous le savons : 

L’Éternel regarde au cœur…

1 Samuel 16.7

Il vaudrait la peine pour chacun de nous de nous poser la question nos motivations profondes à propos de notre perfectionnisme, à propos de notre activisme. De notre passivité ou de notre indifférence aussi d’ailleurs Comme l’écrit R. Hession :

Il nous paraît si naturel, quand le péché nous a éloignés de lui, de revenir au Seigneur en faisant le bien ! 

Nous nous promettons alors d’augmenter nos efforts ; nous nous fixons des buts plus élevés, nous essayons de travailler davantage pour Dieu, ou même de consacrer plus de temps à nos dévotions.

Tout cela est juste, bien sûr, mais dans la mesure où nous manquons ces objectifs, nous ne faisons que nous charger de reproches supplémentaires et d’un sens accru d’échec. 

Nous rejoignons ainsi l’expérience de Paul : « Le commandement qui conduit à la vie » (si je pouvais l’accomplir) « se trouva pour moi~ conduire à la mort » (à cause de mon insuccès). Et si nous continuons sur cette voie, nous parviendrons au même désespoir : Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? (Romains 7.10 et 24). Quel soulagement lorsque l’Esprit, détournant notre regard de nos efforts propres, nous montre, comme jadis à l’apôtre, l’œuvre parfaite du Christ, réalisée pour nous sur la croix ! L’ouvrage a donc été exécuté pour nous, l’abîme nous séparant de Dieu est comblée, la paix est signée entre Dieu et nous. L’Esprit nous demande de ne plus cherchez à obtenir le repos par nos propres moyens, mais de venir à Jésus dans la repentance, et de nous reposer sur ce qu’il a accompli. Alors disparaît notre fardeau de luttes et de reproches et le Consolateur rempli notre coeur de paix.

Ibid page 25

3° Vous n’êtes pas défini par ce que te dit votre voix intérieure… 

N’oubliez pas ce principe : Personne n’a plus d’influence sur vous que vous-mêmes, parce que personne ne vous parle aussi souvent que vous vous que vous ne le faites à vous-même !

Et toute la question est de savoir qu’est-ce que nous nous racontons intérieurement toute la journée.

  • Le discours centré sur nous-même que nous pouvons nous tenir peut être toxique ; 
    • La colère habite notre cœur bien plus que nous ne voulons l’admettre…
    • Les peurs aussi… injustifiées qui résultent du désir de contrôle…
    • Le jugement des autre occupe nos pensées bien plus que nous le pensons. 

Vous savez pourquoi les Pères du désert qui sont à l’origine du mouvement monastique pratiquaient le silence ? Parce qu’ils avaient remarqué que la colère et le jugement des autres polluaient leur monologue intérieur et que du coup ils ne pouvaient pas entendre la voix du Saint-Esprit sans développer et cultiver silence intérieur. Notre monologue est souvent pervers ; Soit nous nous dénigrons nous-mêmes, soit nous sommes dans le futile. 

Enfin, mes frères, que tout ce qu’il y a de vrai, de noble, d’honorable, ce qui a une réelle valeur et qui est juste, pur et digne d’être aimé occupe vos pensées. Tendez vers tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite la louange.

Phil 4 : 8

Quand ce monologue ne tente pas de nous disculpé du péché en nous justifiant en nous trouvant des excuses : 

Ah mais je ne suis pas pris au sérieux, ah mais on ne fait pas attention à moi, ah mais untel m’a fait du tort.

Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous.

1 Jean 1 : 9

Dans Jean 14 Jésus a appelé le Saint-Esprit 

L’esprit de vérité. 

Or seul le Saint-Esprit peut dévoiler cette manière que nous avons de nous voiler la face sur l’existence la persistance du péché dans note monologue intérieure, en faisant lumière et en affirmant la vérité selon Dieu sur nos pensées. Paul Tripp écrit en s’adressant à des serviteurs de Dieu que nous devons toujours nous prêcher l’Évangile à nous-mêmes :

 Si vous ne vous rappelez pas actualité de l’Évangile, c’est à dire, les bienfaits actuels de la grâce de Christ, vous chercherez ailleurs ce qui ne peut se trouver qu’en Jésus. Si vous ne nourrissez pas votre âme de la réalité de la présence, des promesses et de la provision de Christ, vous demanderez aux personnes et aux circonstances d’être le messie qu’elles ne peuvent être. Si vous dissociez votre identité de l’amour inébranlable de votre Sauveur, vous exigerez des choses qui constituent votre vie qu’elles vous sauvent, ce qui est tout simplement impossible. Si vous négligez de chercher votre sens le plus profond de bien-être dans votre relation verticale avec Dieu, vous le chercherez dans la dimension terrestre et horizontale et rien ne pourra vous combler. Si vous ne trouvez pas votre repos dans le véritable Évangile en vous le prêchant encore et encore, vous chercherez la réponse aux besoins de votre coeur perturbé dans un autre évangile. 

Paul T. Tripp Appel dangereux Editions Cruciforme page 36

Vous prêchez vous l’Évangile à vous-mêmes ? Vers quoi vos yeux sont-ils tournés ? Le Saint-Esprit lui vous prêche l’Évangile !

R. Hession écrit :

L’Esprit lui montre que les péchés avoués sont été expiés à l’avance par le Seigneur Jésus sur la croix, avant même qu’ils aient été commis et que tout a été payé pour parer à notre pauvreté. Le Saint-Esprit révèle un Sauveur ressuscité, et montre que Dieu a apposé le sceau de sa pleine satisfaction sur l’oeuvre expiatoire de notre Seigneur en le ressuscitant ,d’entre les morts ; il affirme que si le Père est satisfait de I’oeuvre de Christ pour nous justifier, nous pouvons l’être aussi.

4° vous n’êtes pas défini par votre passé…

Notre voix intérieur nous ramène bien trop souvent à notre passé, parfois même à des petits détails d’un péché passé. Je ne vais pas traiter ici des vraies blessures du passé. Pour lesquelles nous devrions avoir effectué un vrai travail de guérison. Beaucoup trop de chrétiens n’ont pas réglé leur passé. La formation de disciples n’aborde pas franchement les questions dont parle mon collègue P. Scazzero et qui concerne notre santé émotionnelle.

  • Creuser sous la surface des choses..
  • Mettre fin à la tyrannie du passé
  • Accepter notre vulnérabilité
  • Considérer nos limites comme un don
  • Accepter les deuils et les pertes…

Quel est le poids de votre passé dans votre vie chrétienne d’aujourd’hui, le poids des deuils, des limites etc. S’il le faut travailler ces questions avec quelqu’un qui puisse vous aider dans le cadre d’une relation d’aide

Voici une illustration : Gordon Mac Donald estime que la moitié des hommes de 40 ans aux US entretiennent un secret lié à leur passé. Il précise:  

Ces personnes ont la certitude que la révélation de ce secret aurait des répercussions catastrophiques aussi bien pour eux même que pour leurs proches. J’en conclus dit-il que beaucoup de gens ont une vie intérieure malsaine. Ils s’efforcent de vivre comme si la chose n’était jamais arrivée. Ces porteurs de secrets nourrissent la folle espérance que leur passé ne surgira jamais dans leur présent. C’est là un mode de fonctionnement plutôt insécurisant parce qu’ils vivent dans la crainte continuelle que quelqu’un découvre leur secret et l’expose au grand jour. Je vous encourage : ne laissez pas un événement de votre passé, sur lequel vous préférez jeter un voile, gâcher votre mi votre vie personnelle. 

Gordon Mac Donald .Reconstruire après la chute page 76 Edition la Clairière

Il est important que nous puissions dépasser notre passé, comme le suggère A. Grün, mais pour cela il faut l’avoir réglé au préalable.

Il y a des personnes qui portent en elles de façon permanente les blessures du passé, refusant de se laisser guérir ; elles se sentent offensées, parce qu’elles n’ont pas reçu dans leur éducation ce qu’elles désiraient : l’affection, l’amour,- la tendresse et parce qu’elles ont étê déçues par d’autres. Elles ressentent le besoin de se remémorer perpétuellement ces blessures, afin de pouvoir s’accrocher à leur amertume. Elles ne sont pas en mesure de pardonner aux personnes qui les ont blessées et ne peuvent pas pardonner à Dieu de leur avoir fait subir ce passé. Il s’agit justement d’oublier ces dépits. Car ils nous ferment l’accès à Dieu. Dans ce renoncement, il s’agit d’une ouverture à Dieu. Je dois m’abandonner, afin que Dieu puisse intervenir en moi. Je dois cesser de m’accrocher à moi, en ouvrant largement mes mains : je dois renoncer à l’affirmation de moi et je dois me rendre afin que Dieu ai accès à moi et puisse agir en moi.

A. Grün Apprendre à faire silence Editions Desclée de Brouwer page 60 et 61

Souvenez-vous de ce qu’a dit David 

Tant que je me taisais, mon corps dépérissait; je gémissais toute la journée,  car nuit et jour ta main pesait lourdement sur moi. Ma vigueur avait fait place à la sécheresse de l’été. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché ma faute. J’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Éternel, et tu as pardonné mon péché.

Psaume 32

Quand Paul donne cet impératif :

 Soyez remplis du Saint-Esprit » … il parle à l’impératif.

Eph 5 : 18

R. Hession écrit :

C’est un ordre, être rempli de I’Esprit est un commandement de Dieu tout aussi sérieux que l’ordre précédent de ne pas nous enivrer. Si nous ne sommes pas purifiés par le sang de Christ, et remplis de l’Esprit de Dieu, nous désobéissons à Dieu. Être rempli de l’Esprit n’est pas facultatif, mais Indispensable pour chaque chrétien, qu’il s’agisse de la mère de famille, d’un homme d’affaires ou d’un prédicateur. En effet, cette plénitude est un impératif qui nous renvoie à l’heure présente.

Ibid page 48

Seul le Saint-Esprit peut vous convaincre que vous n’êtes pas définis par votre passé, que ce qui est couvert par le sang de Christ est effacé à jamais. Comme disait ma première épouse :

Dieu nous dit qu’il jettera nos péché au profond de la mer et il place un panneau : interdit de pécher !

5° Votre identité n’est pas définie par votre piété…

Jésus a placé la barre très haut  quand il dit dans Matthieu :

En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Matthieu 5.20

Aselme Grün, un bénédictin allemand a dit :

Nous ne devons pas croire qu’en cherchant à tendre vers notre idéal, nous soyons presque parfaits.

Vous rappellez-vous ce qu’affirme Esaïe 64 : 5 

Nous sommes tous comme des impurs… Et toute notre justice est comme un vêtement souillé;

Nous nous donnons nos lois des disciplines personnelles que nous nous donnons – et nous devons nous en donner -, les lois culturelles évangéliques non écrites existent et circulent sur ce qui est spirituel ou ne l’est pas… ne nous définissent pas non plus. Même si nous sommes réguliers dans notre vie de prière et de lecture, nous ne devons pas penser que nos disciplines définissent notre identité.

6° Vous n’êtes pas défini par vos convictions théologiques…

Votre identité ne repose pas sur ce que vous croyez. Même si vous êtes convaincu d’être dans la vérité et les autres sont dans l’erreur. Votre identité ne réside pas dans le fait pas d’être chrétien évangélique, ni membre de l’Église locale X. J’ai assisté récemment à des ruptures motivées par des soi-disant divergences théologiques. En dépit des divergences la communion fraternelle n’aurait pas dû être coupée détruite… parce que l’identité des protagonistes n’est pas fondée sur les affirmations théologiques, aussi excellentes soient-elles.

Non mon identité, votre identité, est fondée sur la grâce, l’amour indéfectible de Christ qui a versé sont sang à la croix. Et même en cas de divergences, c’est cette identité qui devrait nous permettre de nous reconnaître comme frères, enfants de Dieu, en dépit de nos divergences.

Voici ce que souligne P. Tripp

J’ai obtenu mon diplôme du séminaire avec distinction et j’ai remporté des prix d’excellence. J’estimais donc que j’étais mature. Selon moi, ceux qui ne partageaient pas mon point de vue me jugeaient et me comprenaient mal. À vrai dire, je considérais ces moments de confrontation comme des persécutions que sont appelés à subir tous ceux qui se consacrent au ministère de l’Évangile. Or, ces idées proviennent d’une mauvaise compréhension de la nature du péché et de la grâce.  Le problème du péché n’est pas intellectuel avant tout. (Bien sûr, il touche l’intellect, comme il touche l’ensemble de l’être.) Le péché est d’abord un problème moral. Il constitue la rébellion contre Dieu et la quête qui vise à usurper la gloire qui lui est due. Le péché, ce n’est pas surtout la désobéissance à un ensemble de règles abstraites. C’est d’abord et avant tout la rupture d’une relation avec Dieu. Puisque j’ai brisé cette relation, il devient facile et naturel de me rebeller contre les règles de Dieu. Ce n’est donc pas seulement ma tête qui a besoin d’être renouvelée par la saine doctrine biblique, la grâce puissante du Seigneur Jésus-Christ réclame aussi mon coeur. La revendication de mon coeur est à la fois un événement (la justification) et un processus (la sanctification). Le séminaire ne réglera donc pas mon plus grand problème : le péché.

Conclusion

Nous sommes définis par la grâce de Dieu, l’amour immérité du Père qui a offert Jésus en rançon pour nous. Le Fils a livré sa vie sen sacrifice vivant et le Saint-Esprit vit en nous. Voilà notre identité. J’ai montré tout au long, le rôle du Saint-Esprit dans cette appropriation de notre véritable identité en Christ, que nous ne pouvons saisir naturellement. L’homme naturel ne peut pas comprendre cette mathématique de l’évangile de la grâce. Vous vous souvenez de ce que dit Paul aux Corinthiens :

Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les bienfaits que Dieu nous a donnés par sa grâce.

1 Corinthiens 2 12

Seul l’Esprit de Dieu peut rendre visible compréhensible, crédible à notre incrédulité…. cette grâce illimitée et immérité de Dieu. C’est pourquoi Paul insiste soyez rempli du Saint-Esprit. Or nous ne savons pas trop quoi penser sur cette question du SE. Nous en parlons très peu dans nos milieux. Peut-être parce que l’on pense que dans d’autres églises on en parle trop, et cela nous inquiète et nous dérange.

Quelqu’un a dit : « La plénitude de l’Esprit n’est pas une récompense à notre fidélité, mais le don de Dieu en réponse à notre échec. » […] Nous n’avons donc pas besoin de lutter pour nous améliorer d’abord, car ce serait chercher le Saint-Esprit « non par la foi, mais en comptant sur les oeuvres » (Rom. 9. 32). Il n’est pas non plus nécessaire d’attendre le SE, comme certains le pensent : nous pouvons le recevoir aussitôt que nous sommes prêts à appeler notre péché « péché » et à l’apporter à la croix. Le Saint-Esprit , a été déjà été donné.

Ibid page 43

Notre besoin d’être continuellement remplis de l’Esprit va de pair avec la purification continuelle de nos péchés par le sang de Christ. 1 Jean 1.7 contient un autre de ces verbes au présent continu. Il faudrait lire : 

 Si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière…, le sang de Jésus son Fils continue à nous purifier de tout péché. 

Cette purification continuelle n’a toutefois rien d’automatique. Elle se produit seulement dans la mesure où nous persistons à marcher dans la lumière, c’est-à-dire aussi longtemps que nous acceptons ce que la lumière nous révèle et que nous continuons à nous repentir.

La repentance continue, pour expérimenter la plénitude continue du Saint-Esprit, et la transformation continue de votre vie à la ressemblance de Christ, voilà ce qui vous est proposé. Et cela commence maintenant !


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